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Les ralentissements quotidiens à Halle

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 425 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 30/03/2015
    • de DURENNE Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    À sept reprises mon collègue Jean-Luc Crucke est intervenu sur la question lors des législatures précédentes. À sept reprises les ministres successifs n’ont pu apporter une réponse concrète et qui démontrait une véritable prise en compte du problème de leur part.

    En effet, la RN 203A à Halle qui relie l’A8 au ring de Bruxelles constitue un véritable goulot pour les usagers quotidiens qui n’ont d’autres choix que de passer par ce point pour se rendre dans la capitale. Ainsi, aux heures de pointe, le temps perdu se compte parfois en demi-heures.

    De quoi parle-t-on exactement ? De cette portion de route qui s’avère être une aberration, même au pays du surréalisme. En effet, l’A8 se termine pour déboucher sur un rétrécissement de voirie et trois feux de signalisations qui ralentissent la circulation sur plusieurs kilomètres, constituant ainsi, je l’ai dit, un véritable nœud routier. Elle reprend ensuite pour permettre aux usagers de monter sur le Ring de Bruxelles.

    Le problème est que, bien que ce goulot touche davantage Wallons et Bruxellois, il se situe en territoire flamand et cette problématique doit donc être réglée par le Gouvernement flamand.

    Il semblerait que des démarches aient commencé à être entreprises en 2007 par l’Agenschap Wegen & Verkeer. Une des pistes envisagées serait la création d’un tunnel de deux fois deux bandes, ce qui ne pourrait être que positif.

    Cependant, à une question du 14 mars 2014, Carlo Di Antonio avançait une réponse du Gouvernement flamand : « l'administration flamande travaille sur le projet - études, étude d'incidences... Le budget est estimé à 200 millions d'euros, mais il faudra vraisemblablement attendre la nouvelle majorité régionale pour que le budget soit décidé, car ce projet n'est pas repris dans l'actuel accord de majorité et n'a donc pas été budgétisé ».

    Nous voici donc un an plus tard, avec toujours les mêmes bouchons, voire pire. À l’heure où la majorité wallonne semble attachée à défendre une bonne mobilité pour entrer et sortir de Wallonie, en sera-t-il de même sur ce dossier ? À savoir qu’une majorité des gens pris en otage dans ces bouchons le sont aux heures de pointe. Ce sont donc des travailleurs. Ce dossier pourrait aussi faire partie intégrante des routes de l’emploi défendues par Monsieur le Ministre, car cet axe est primordial pour le développement de la Wallonie Picarde et donc, de la Wallonie.

    Comment Monsieur le Ministre aborde le problème ?

    Actuellement, qu’en est-il du côté de la Région flamande ?

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà eu des contacts à ce sujet avec son homologue flamand ?

    Si oui, quels sont les avancements du dossier ? Peut-on conclure à une avancée positive ? Quelles solutions sont à l’étude ? Quelles alternatives sont envisagées ?

    Sinon, quand une rencontre à ce sujet est-elle programmée ?
  • Réponse du 16/04/2015
    • de PREVOT Maxime

    Depuis de très nombreuses années, on parle effectivement de « l’assainissement » de la traversée de Halle qui reste un des goulets d’étranglement situé sur le réseau autoroutier belge, situé en Flandre mais qui impacte la Wallonie.

    Différentes études (étude Tractebel de désengorgement de l’ouest du Brabant wallon, plan de mobilité réalisé par ces villes et communes, plan provincial de mobilité du Brabant Wallon, …) ont été menées et ont abouti à la même conclusion. Le plan provincial de mobilité évoque que « la résolution du goulet de Halle doit primer (en termes de priorité et d’ambition) sur les autres projets routiers structurants de l’ouest du Brabant Wallon. Il présente toutefois l’inconvénient de dépendre de l’administration de la Région Flamande».

    Le Ministre-Président a rencontré son homologue du Gouvernement flamand le 1 décembre 2014. Le dossier relatif à la traversée de Halle était à l’ordre du jour de leur discussion.

    Lors de la séance du 4 décembre 2014, le Ministre-Président a fait rapport au Gouvernement de cette rencontre. A cette occasion, j’ai ainsi pu prendre connaissance qu’un espace de dialogue entre les deux régions pouvait s’ouvrir (la Wallonie est évidemment demanderesse d’une solution, mais la Flandre aussi compte tenu des problèmes à Halle)

    En commission du Parlement le 8 décembre 2014, en réponse à une interpellation de Jean-Luc Crucke sur la rencontre du 1er décembre, il était répondu ceci :
    (…)
    « Effectivement, nous avons aussi abordé les difficultés liées à la traversée de Halle aux heures de pointe. J'ai entendu un ministre-président flamand et des collaborateurs de celui-ci attentifs aux nuisances que vous évoquez, d'autant qu'avec le développement des technologies du GPS, et cetera, il y a de plus en plus d'itinéraires bis qui se construisent pendant les heures d'embouteillage. Ce n'est plus seulement le tronçon central, mais toute une série de voies de Halle qui sont régulièrement prises d'assaut par des conducteurs d'automobiles un peu perdus dans ces difficultés.

    Il y a une attente et même, nous a dit M. Bourgeois, il ne serait pas illogique que la Flandre finance ces travaux, en grande partie en tout cas, puisqu’elle serait la première à en bénéficier. Évidemment, pour que tout cela prenne une direction concrète, cela prendra sans doute encore un certain temps. Si vous avez déjà usé cinq ministres, vous prendrez bien un peu de patience avec le sixième. Dès que j'aurai des informations complémentaires, je ne manquerai pas de vous les transmettre. (….) »http://nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2014_2015/CRIC/cric46.pdf

    Je vais programmer prochainement une rencontre avec mon homologue de la Région flamande pour faire le point sur le dossier.