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L'entretien préventif des voiries

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 432 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 31/03/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    « Il y a une véritable spirale infernale née du fait qu’il n’existe pas de culture de l’entretien préventif en Belgique, ni de l’entretien régulier ensuite. C’est le manque de moyens qui augmente les besoins ! En effet, comme on ne s’attaque pas aux fissures locales, la voirie se délabre plus rapidement, et cela entraîne des frais plus importants. Jusqu’ici, les entrepreneurs acceptaient sans discuter d’entrer dans le descriptif des travaux, mais nous avons désormais décidé de dénoncer le manque des moyens, car nous avons une garantie et une image à défendre. Ce n’est plus tenable ».

    Est-il vrai que Monsieur le Ministre aurait reproché à son prédécesseur, Michel Daerden, de n’avoir « rien fait pour l’entretien du réseau des 7 000 km de routes et autoroutes de la Région durant de longues années où il était à la tête du département » (Le Soir du 4 mars 2015) ?

    Aurait-il échappé à Monsieur le Ministre que ledit Ministre avait procédé à un glissement de moyens pour la construction vers l’entretien, et cela conformément aux accords de la majorité de l’époque (notamment celle de la législature 1999-2004 et 2004-2009) ?

    Aurait-il échappé à Monsieur le Ministre que les mêmes majorités avaient mis l’accent sur l’investissement dans le logement, en particulier le Programme exceptionnel d'investissements (PEI) ?

    Aurait-il échappé à Monsieur le Ministre qu’après le mandat dudit Ministre, ses successeurs n’ont pas, eux non plus, renforcé les moyens en faveur de l’entretien préventif, ce qui est un manquement engendrant des entretiens lourds et coûteux ?

    Puis-je donc demander à Monsieur le Ministre de nous dresser l’état du réseau routier, notamment de nous chiffrer le montant nécessaire pour assurer l’entretien préventif sur l’entièreté du réseau régional ?
  • Réponse du 16/04/2015
    • de PREVOT Maxime

    En aucun cas, il n’est question de contester des gestes qui auraient été faits antérieurement témoignant d’un certain intérêt relatif à plusieurs sujets dont de l’entretien des voiries. Les éléments que vous évoquez ne me sont pas attribués.

    Néanmoins, je dois souligner que c’est bien mon prédécesseur Benoît Lutgen suivi de Carlo Di Antonio qui ont mis sur pied et suivi le fameux Plan Routes qui a permis de résorber une partie du retard en matière d’entretien et de remise en état du réseau, en l’occurrence principalement autoroutier.

    Le Plan Infrastructures, que je suis en train de mettre sur pied, continuera sur cette voie. Outre le réseau structurant, le réseau secondaire, les routes de l’emploi et les voies hydrauliques seront prioritairement prises en considération.

    Comme l'honorable membre le sait, le financement de ce plan s’appuiera en partie sur les futures recettes issues de la redevance kilométrique pour les poids lourds confirmant ainsi les perspectives durables dans lesquelles je veux inscrire l’entretien et la réhabilitation des voies de transport.

    Concernant l’entretien préventif que l'honorable membre évoque, je lui rappelle que l’AB 14.01, dévolu à l’entretien ordinaire des voiries du réseau non-structurant, est passé de 28 millions euros à 37 millions euros au budget 2015, soit une augmentation de plus de 30 %. Il me rejoindra sans doute pour constater cette très importante amélioration. De plus, au sein de celui-ci, j’ai consacré près de 3.7 millions euros aux travaux de traitements de surface permettant, par une action préventive moins coûteuse, d’augmenter notoirement la durée de vie de chaussées légèrement fissurées.

    Pour tous les postes relatifs à l’entretien ordinaire du réseau émargeant à cet AB, le montant idéal a été estimé à environ 10.500 euros HTVA par km. Celui-ci comprend aussi les entretiens de plantations, marquages, nettoyage,… Il est évident aussi qu’une part non négligeable de ces travaux est réalisée par le personnel des régies de la DGO1. L’augmentation que j’y ai consacrée nous permet donc de s’approcher du montant idéal, tout en acceptant qu’il reste encore un effort à réaliser.

    Enfin, l'honorable membre ne peut ignorer le complément de budget que j’ai obtenu fin 2014 à hauteur de pas moins de 40 millions euros consacré à l’amélioration de l’état des voiries.

    Comme l'honorable membre le voit, des actions concrètes, d’ampleur budgétaire importante, ont été entreprises fin 2014 et en ce début 2015 afin d’améliorer l’état de nos voiries. Elles seront en outre suivies par la mise en place du plan Infrastructures.