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Les 100 000 emplois dans les industries culturelles et créatives en Wallonie et à Bruxelles

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 189 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 31/03/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Une étude révèle que le poids des industries culturelles et créatives est plutôt important en Belgique, puisqu’il représente un chiffre d’affaires de 48 milliards d’euros, soit 4,8 % du PIB. La Région flamande s’adjuge 59 % de cette manne, la Région bruxelloise 27 % et la Région wallonne le solde soit 14 %. La répartition du chiffre d’affaires entre les domaines des ICC montre de fortes disparités sectorielles. Le livre, la presse, le design, la mode et l’audiovisuel affichent les chiffres d’affaires les plus élevés, alors que le non marchand (patrimoine, enseignement, spectacle vivant, arts plastiques) est logiquement moins important. La Région wallonne fait mieux que la moyenne nationale pour les livres, la presse, le design et la mode.

    En termes de valeur ajoutée, les industries créatives et culturelles représentent 15,6 milliards d’euros, soit 4,8 % du PIB. Bruxelles pèse 3,5 milliards et la Wallonie 3 milliards. Bien que la tendance soit à la baisse, la valeur ajoutée des ICC en Belgique est cinq fois plus élevée que celle de l’industrie pharmaceutique, et six fois plus que celle de l’industrie automobile, affirme l’étude.


    Vu l’importance des industries culturelles et créatives, n’est-il pas opportun de les rajouter sous forme d’un pôle de compétitivité dans le Plan Marshall 4.0 ?
  • Réponse du 07/05/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les industries culturelles et créatives (ICC) font l’objet d’un nombre croissant d’études, à l’international comme au niveau national, de la part de chercheurs spécialisés, mais aussi à l’initiative d’acteurs publics afin d’évaluer le poids socio-économique du secteur.

    L’étude dont l’honorable membre fait allusion, « Le poids économique des Industries culturelles et créatives en Wallonie et à Bruxelles », vise à proposer un cadre conceptuel suffisamment large et en accord avec les dernières recommandations européennes pour mesurer le poids des ICC sur le territoire de Bruxelles et de la Wallonie.

    Elle a été réalisée par l’IWEPS sur demande conjointe des Gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie. Son objectif est de mettre à la disposition des membres du Gouvernement des statistiques pour mieux connaître le secteur, le tout en vue d’amplifier l’effet des politiques qu’ils mènent dans celui-ci.

    L’étude nous apprend entre autres qu’en 2012, l’emploi salarié dans les ICC pour la Belgique, tous domaines confondus, comptait presque 185.000 postes de travail, soit environ 5 % de l’emploi salarié. La Wallonie comptait près de 42.000 postes, ce qui représente 4,1 % de l’emploi salarié, et Bruxelles en comptait près de 37.000, soit 5,9 % de l’emploi salarié. Le secteur apparaît donc moins important proportionnellement au nombre total d’emplois pour la Wallonie que pour Bruxelles et pour la Belgique. Ceci traduit le rôle important des institutions culturelles présentes à Bruxelles. En cumulant les effectifs des deux régions, on obtient plus de 78.000 postes de travail, ce qui correspond à 4,8 % de leur emploi salarié.

    Au niveau de l’évolution de la part d’emploi de 2008 à 2012, on observe une diminution, que ce soit au niveau de la Belgique (-2,8 %) ou de Bruxelles (-5,8 %) alors qu’on observe une stabilité, voire une légère augmentation, au niveau de la Wallonie (0,6 %). On peut y voir la reprise d’activités dans les lieux culturels réaménagés ainsi que la mobilisation pour des activités culturelles internationales. La reconnaissance et l’évolution de ces chiffres passent aussi probablement par la reconnaissance de son cinéma, dopé par les éléments incitatifs adéquats.

    C’est un secteur qui a son importance au sein du tissu économique wallon.

    La question de la création d’un pôle de compétitivité supplémentaire dans le secteur des ICC n’est cependant pas à l’ordre du jour. Par contre, si l’on est d’accord de concevoir que le design industriel fait partie d’industries culturelles et créatives, celui-ci sera pris en considération dans les données que les entreprises soumettront pour obtenir du soutien lorsqu’elles souhaiteront développer des prototypes à des fins commerciales.

    Il faut enfin rappeler que le plan Créative Wallonia a permis à la Wallonie, à l’instar de la Toscane, d’être labellisé « District créatif européen ». Dès lors, plutôt que d’en faire un nouveau pôle de compétitivité, Créative Wallonia va devenir un axe transversal de la politique économique wallonne, dont les pôles de compétitivité constituent les axes verticaux de celle-ci.