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Le passage du WiFi au Li-Fi

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 191 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 31/03/2015
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    En novembre était lancée une nouvelle technologie appelée « Light-Fidelity » ou plus communément « Li-Fi ».

    Celle-ci permet de transmettre des données au même titre qu'avec le Wi-Fi, mais avec de grandes différences.

    Cette technologie utilise le spectre optique plutôt que les ondes électromagnétiques.

    Cette technologie a été lancée comme moyen interactif de partage des données au Musée du Grand Curtius à Liège, au mois de février dernier.

    C'est bien via des faisceaux lumineux sur les tablettes que les informations sont délivrées aux visiteurs en temps réel.

    Les données sont transmises à une très haute fréquence, invisible à l'oeil humain. Et le but, à terme, est de transférer le réseau Internet par un modem relié à une ampoule LED et qui envoie les informations à un ordinateur muni d'un capteur photosensible.

    Les spécialistes des technologies estiment que le Wi-Fi pourrait être supplanté par le Li-Fi dans quelques années, car non seulement la vitesse de transmission est 150 fois plus élevée que celle par onde radio, mais aussi parce que justement, le Li-Fi n'émet pas d'ondes électromagnétiques.

    Il pourrait en outre être utilisé sans danger dans les hôpitaux et les avions. Enfin, cette technologie permet une connexion plus sécurisée, dans la mesure où il n'y aura pas d'ondes partagées : seuls ceux utilisant la même ampoule utiliseront une même connexion.

    À l'heure ou le projet « digital cities » que mène Monsieur le Ministre s'est agrandi à 7 villes, dont Charleroi, serait-il envisageable de s'attaquer à un projet novateur avec le Li-Fi en Wallonie ?

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de projets en la matière ?

    Une réflexion a-t-elle été lancée au sein du Gouvernement ?

    Cela entrerait en effet parfaitement en corrélation avec la volonté du Gouvernement d'axer le redéploiement économique entre autres sur les nouvelles technologies.
  • Réponse du 06/08/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Avec cette nouvelle technologie Li-Fi, c'est bien via des faisceaux lumineux invisibles à l’œil nu que les informations sont transmises à une très haute fréquence sur des tablettes.

    L’Agence du numérique, en charge de la veille technologique pour le numérique, suit les nouvelles technologies, dont le Li-Fi.

    Toutefois, comme toute nouveauté, cette technologie doit encore faire ses preuves et il faut en outre disposer des équipements adaptés avant d’envisager un usage à large échelle.

    Soulignons tout de même que le rayon d’usage est inférieur à 10 mètres, ce qui fait du Li-Fi une technologie adaptée à ce que l’on appelle « le PAN » (Personal Area Network). Il s’agit donc d’un concurrent potentiel au Bluetooth, technologie très largement utilisée aujourd’hui, par exemple dans les véhicules, mais également en ville où les Beacons, bornes interactives se connectant automatiquement aux smartphones passant à proximité, se développent de plus en plus.

    Si cette technologie présente l’avantage de ne pas utiliser la transmission radio, il est à noter que les ondes lumineuses, pour être efficaces, nécessitent que les sources soient en permanence alimentées, que les faisceaux lumineux ne soient pas bloqués par un obstacle et que le récepteur et l’émetteur soient correctement alignés, tout ceci limitant sérieusement les bénéfices supposés.

    Les limites du Li-Fi n’en font pas un concurrent crédible par rapport au WiFi dans la plupart des cas d’usage habituel. Par contre, il peut le compléter, voire ouvrir la porte à de nouveaux usages pour lesquels le Wi-Fi serait mal adapté ou contraignant.