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Le réseau wallon d'égouttage

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 418 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 31/03/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Poussée par l'Europe, la Wallonie a beaucoup investi dans la gestion de ses eaux usées.

    Le réseau d'égouttage est presque complet, mais il est en très mauvais état.

    En effet, pour répondre aux exigences européennes et pour tenter de rattraper l'énorme retard accumulé, la Wallonie a considérablement investi, ces dernières années, dans l'évacuation et le traitement de ses eaux usées.

    La Société publique de gestion de l'eau, la SPGE, a notamment été créée et plus de 3 milliards d'euros ont été dégagés, au cours des quinze dernières années, pour la construction de réseaux de collecte et de stations d'épuration ; ainsi, 90 % du territoire régional seraient aujourd'hui couverts.

    Cependant, force est de constater que le réseau d'égouttage, essentiellement communal, est très vétuste et souvent mal entretenu.
    En conséquence, les eaux usées se dispersent dans le sol avant d'arriver dans les stations d'épuration.

    Face à cette problématique Monsieur le Ministre a précisé que la Wallonie a entamé un vaste cadastre de l'état sanitaire de son réseau. Ce cadastre des égouts wallons a débuté, il y a 6 ans, maintenant.
    Aujourd'hui, seuls 13 % des 20 000 kilomètres de réseaux souterrains ont été analysés.
    De plus, dresser ce bilan est bien évidemment essentiel, et ce ne sera qu'ensuite qu'il sera possible de procéder aux réparations, souvent très lourdes pour certains égouts, pour peu, bien évidemment, que les budgets soient prévus et dégagés !

    Au vu de ce constat alarmant, qu'en est-il concrètement, Monsieur le Ministre ?

    Comment entend-il faire avancer ledit cadastre ?

    À quand un diagnostic exhaustif permettant d'entamer le travail de rénovation de nos égouts wallons ?

    Comment accélérer la procédure ?

    Concernant les budgets, leurs estimations sont-elles déjà prévues ?
  • Réponse du 22/04/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il y a 6 ans, la SPGE a mis en place une convention pour l’établissement du cadastre des réseaux d’assainissement avec les 7 organismes d’assainissement agréés. Cette convention avait pour but d’uniformiser les pratiques par l’établissement de cahiers techniques, ainsi que de fournir des outils communs permettant d’exploiter et partager les informations.

    Le cadastre des réseaux d’assainissement se met en route depuis lors, mais en ayant commencé par le réseau de collecteurs qui appartient à la SPGE.

    Depuis lors, 50 % des collecteurs et 13 % des égouts ont été cadastrés.

    Le cadastre peut se décrire en 3 opérations :
    - le relevé topographique et la caractérisation des réseaux ;
    - un premier examen de la qualité des réseaux par la technique du zoomage ;
    - l’endoscopie des égouts par caméra autotractée.

    Ces trois opérations ne sont pas nécessaires partout. En effet, selon le principe de Pareto, 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes. Appliqué aux égouts, cela signifie qu’en identifiant les 20 % d’égouts « critiques », on résout 80 % des problèmes.

    Sur base de ces éléments, on estime que 20 millions d’euros seront nécessaires pour réaliser un relevé complet des canalisations et avoir une idée suffisamment précise de leur qualité afin de pouvoir agir de manière proactive sur les égouts plutôt que curative comme cela se passe actuellement.

    Mon objectif est que dans les 10 ans, ce relevé soit finalisé. Réduire les échéances serait insoutenable financièrement et difficilement réalisable sur le plan technique.

    Dans le cadre de son programme d’investissement 2010-2014, la SPGE avait réservé un montant de 10 millions d’euros pour l’établissement de ce cadastre. Je serai attentif à ce que ces montants soient renouvelés dans leurs prochains programmes d’investissements.

    Par ailleurs, il n’est évidemment ni nécessaire, ni pertinent, d’attendre la finalisation de ce cadastre pour effectuer de la réhabilitation, voire de la reconstruction d’égouts vétustes. En 2014, 35 % des dossiers financés par la SPGE dans le cadre des contrats d’égouttage se rapportent à de la reconstruction ou réhabilitation d’égouts.