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Le taux de 100 000 emplois dans les industries culturelles et créatives

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 173 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 31/03/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Les industries culturelles et créatives génèrent 5 % de l’emploi salarié (185 000 personnes), mais plus de 12 % de l’ensemble des indépendants (73 000 personnes). C’est surtout le cas dans le design, l’architecture, l’édition et la presse. En Wallonie et à Bruxelles, les ICC représentent 104 000 emplois, soit 5,4 % de l’emploi total. Les employeurs sont en grande majorité des TPE (près de 84 %).

    Vu que le secteur génère des emplois salariés et indépendants en Région wallonne (1/3) et à Bruxelles (2/3), n’y a-t-il pas intérêt à organiser davantage de formations qui donnent accès à l’emploi dans ledit secteur ?
  • Réponse du 28/04/2015 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    Les industries culturelles et créatives (ICC) font l’objet d’un intérêt croissant tant en Belgique qu’au niveau international. De nombreuses études tentent actuellement de mesurer leur poids socio-économique. Les comparaisons nationales se heurtent néanmoins souvent aux spécificités institutionnelles nationales et/ou régionales. Dans ce contexte bibliographique, la filière de gestion culturelle de l’ULB, pour le compte de l’IWEPS, a réalisé la première étude qui mesure le poids économique des Industries Culturelles et Créatives sur le territoire de Bruxelles et de la Wallonie pour la période 2008-2012 (l’étude peut être consultée via ce lien Internet : http://www.iweps.be/sites/default/files/rapport_final_icc.pdf)

    Le cadre conceptuel choisi pour délimiter le périmètre des Industries Culturelles et Créatives est large, conformément aux dernières recommandations européennes. En effet, un élargissement sectoriel a été effectué en tenant compte de la nomenclature NACE à 5 chiffres. C’est ainsi qu’on compte dans le périmètre jusqu’à 173 secteurs d’activités dans les 12 domaines suivants : architecture, arts plastiques, audiovisuel, design, enseignement culturel, livres et presse, loisirs culturels, mode, patrimoine, archives et bibliothèques, publicité, spectacle vivant, interdomaines (activités qui peuvent être classées dans l’un des domaines précédents).

    L’analyse a notamment mené à une évaluation de l’emploi salarié et indépendant dans ces domaines.

    Au niveau wallon, en 2012, l’emploi salarié au sein des ICC représentait 4,1 % de l’emploi salarié total wallon, soit 42.000 postes. À Bruxelles, le secteur représentait 5,9 % de l’emploi salarié. Néanmoins, notons que l’évolution de la part de l’emploi entre 2008 et 2012 connait une stabilité et même une légère augmentation en Wallonie (+ 0,6 %) alors qu’on observe une diminution à la fois pour Bruxelles (- 5,8 %) et au niveau national (-2,8 %).

    Par contre, l’emploi indépendant des ICC était presque autant représenté en Wallonie (11,1 % sur l’ensemble des indépendants wallons, soit presque 16.000 indépendants) qu’au niveau belge (12,6 %) en 2012. Il restait cependant moins important qu’à Bruxelles (18,6 %). En termes d’évolution, que ce soit en Wallonie, à Bruxelles où au niveau national, il semble qu’entre 2008 et 2012, le nombre d’indépendants dans ce secteur ait progressé de manière plus faible que pour tous les secteurs confondus.

    En termes de spécificité régionale wallonne, notons que les principaux domaines générateurs d’emploi salarié au sein des ICC wallonnes sont l’enseignement culturel (16,3 % de l’emploi salarié des ICC), suivi de la mode (15,1 %) et, enfin, des livres et presse (14,8 %). À Bruxelles, c’est l’audiovisuel qui occupe la première place, suivi des livres et presse.

    La répartition par domaine au sein des emplois indépendants vaut par contre pour les deux régions étudiées. Ainsi, les domaines de l’architecture, du design, et des livres et de la presse sont les plus représentés parmi l’emploi indépendant au sein des ICC.

    Au niveau de l’emploi total (salarié et indépendant), on obtient, pour la Belgique en 2012, presque 248.000 emplois, ce qui correspond à 5,4 % de l’emploi total. Pour la Wallonie, le secteur des ICC atteint près de 60.000 emplois (4,9 % de l’emploi total régional) et pour Bruxelles près de 45.000 emplois (6,5 %). Pour la Wallonie et pour Bruxelles cumulés, l’emploi total s’élève donc à environ 104.000, ce qui correspond à 5,4 % de leur emploi total.


    Même s’il est difficile de cerner avec précision le nombre et la nature des offres d’emploi relevant de ces filières et transitant par le FOREm, une sélection manuelle rapide a permis de repérer quelque 3.500 offres d’emploi ayant transité par le FOREm en 2014. (Voir tableau en annexe).

    Le taux de satisfaction de ces offres est de l’ordre de 82 %.

    En matière de formation, la plupart des opérateurs (FOREm, IFAPME, Promotion sociale, OISP, …) développent une offre de formation variée à différents niveaux de qualification, les formations les plus pointues étant dispensées dans les centres de compétence comme le centre Design & Innovation, le centre Tourisme, Technocité ou Cepegra.

    L’analyse réalisée par le FOREm sur les métiers d’avenir et émergents met en outre en lumière l’évolution des besoins en termes de compétences et d’emploi dans le secteur des Industries Culturelles et Créatives.

    J’y suis évidemment particulièrement attentive et soutiendrai les initiatives apportant des réponses à ces besoins de nouvelles compétences, notamment dans le cadre des mesures qui seront développées dans le cadre du prochain Plan Marshal 4.0.