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Le soutien au Centre relais de la visiophonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 438 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 02/04/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    L'intégration des personnes sourdes et malentendantes se heurte parfois à des obstacles qui ont tendance à confiner ces personnes au monde du silence.

    Bien que nécessaire, la reconnaissance de la langue des signes, telle que votée par décret en 2003 en Communauté française, ne peut suffire à elle seule à une réelle intégration, et des mesures concrètes doivent être mises en œuvre pour la rendre effective.

    Début janvier 2015, le Service d'interprétation des sourds de Wallonie (SISW) et Info-Sourds de Bruxelles (ou Service d'interprétation des sourds de Bruxelles, SISB) ont lancé le Centre relais visiophonie.

    Celui-ci permet à des personnes sourdes de joindre rapidement des personnes entendantes par visiophonie et de dialoguer avec ces dernières par le biais d’une interprétation à distance. Un interprète assure à distance la communication entre une personne sourde et une personne entendante par l’interprétation entre le français et la langue des signes.

    Ce service constitue une réelle avancée pour l'indépendance des personnes sourdes et malentendantes, et plus de 150 personnes sont déjà inscrites au système.

    Parmi ses avantages, on peut citer la facilité et la rapidité de la communication, la disponibilité immédiate ou sur rendez-vous de l'interprète ou encore l'absence de déplacement.

    Mais, pour l'heure, ce service est seulement prévu pour une période de deux ans faute de financements qui permettraient de le proposer au-delà de cette période.

    C'est la raison pour laquelle le SISW et le SISB sollicitent les pouvoirs publics, et notamment la Région wallonne, dans le but de pérenniser le Centre relais visiophonie.

    Par conséquent, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer s'il compte prendre une décision dans cet objectif ? Compte-t-il rencontrer son homologue bruxellois pour définir un soutien commun à ce service ?
  • Réponse du 22/04/2015
    • de PREVOT Maxime

    Le droit à la participation sociale de la personne en situation de handicap ne peut se concevoir sans un accès à la communication pour tous.

    Ainsi, le Gouvernement wallon, en mai 2014, a approuvé un arrêté autorisant l’agrément et le subventionnement de services prestataires d’interprétation en langue des signes. Cet arrêté est entré en vigueur le 1er janvier 2015. Un appel à projets a été lancé et le service qui sera sélectionné au terme de la procédure bénéficiera d’un agrément à partir du 1er juillet 2015.

    Ces services ont notamment pour mission d’offrir aux personnes sourdes l’interprétation en langue des signes dans tous les domaines de la vie, à l’exception des prestations liées à la scolarité obligatoire.

    En outre, vu le développement des moyens techniques, la demande importante d’interprétations et le nombre actuellement limité d’interprètes, les services intéressés doivent organiser une permanence pendant les jours ouvrables, de manière à pouvoir répondre aux demandes d’interprétation à distance.

    Dans ce but et afin de permettre la mise en place et la continuité de la permanence destinée à assurer l’interprétation à distance (matériel et logiciels), une subvention destinée à couvrir les dépenses d’équipement et de maintenance du système d’interprétation à distance a été inscrite dans l’arrêté. La subvention sera cependant limitée en fonction du crédit budgétaire disponible.