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Les services de répit

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 448 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 08/04/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le 4 décembre 2014, j'interrogeais Monsieur le Ministre au sujet des services de répit pour les aidants proches et les personnes handicapées.

    Aujourd'hui, j'apprends qu'il a posé les bases d'un plan Autisme qui doit voir le jour conformément à ce qui est prévu dans la Déclaration de politique régionale.

    Parmi ces bases, au nombre de dix selon les informations, figure entre autres un soutien aux initiatives de répit qui proposent des services aux personnes handicapées et à leurs aidants proches.

    J'ai pu lire que les initiatives de répit « seraient renforcées et étendues afin d'assurer une répartition géographique correcte ».

    Pour ce qui les concerne, la DPR stipule que le Gouvernement wallon poursuivra le développement de ces services et la diversification de l'offre afin de répondre le plus largement possible aux besoins des familles.

    Par conséquent, Monsieur le Ministre peut-il me préciser son projet et les mesures qu'il compte mettre en place concrètement en la matière ?

    Quelle attention sera accordée aux prix des prestations proposées et à l'augmentation de la flexibilité des services de répit, comme le souhaitent de nombreuses personnes qui les sollicitent ?

    Enfin, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer si l'évaluation de l'année 2014 sur base des rapports d'activités, ainsi que l'analyse des besoins non rencontrés et des difficultés vécues pas les usagers, ont été réalisées ?
  • Réponse du 29/04/2015
    • de PREVOT Maxime

    Le Gouvernement wallon a approuvé le cadre réglementaire relatif à l'agrément et au subventionnement des services de répit, afin notamment de pérenniser et d'augmenter l'offre. Celui-ci est d’application depuis le 1er janvier 2014.

    Les services de répit sont accessibles à toute personne en situation de handicap et desservent l’ensemble du territoire de la Région wallonne. Ils offrent un service de qualité et répondent à une attente des aidants proches et des personnes handicapées. Ils viennent consolider l’offre de services proposée aux personnes handicapées et à leurs aidants proches.

    Ils apportent donc une réponse aux besoins de répit de nombreuses familles. Chaque service s’efforce d’apporter une qualité optimale aux prestations effectuées au sein de toutes les familles afin de garantir un bien-être et un équilibre à chacun. La qualité du service résulte de la mise en place de projets « adaptés »,  « individualisés » pour chaque bénéficiaire, mais dépend également de la confiance et de la collaboration avec les familles.
    L’ensemble des services propose donc des prestations qui épanouissent la personne. Les notions de plaisir et d’amusement sont cruciales. Afin de s’adapter aux attentes et aux besoins de ces familles, certains services ont élargi ou développé leur offre de services en effectuant notamment des prestations en demi-journée d’activités collectives et/ou résidentielles.

    Une des balises autour desquelles le plan Autisme devra s’articuler porte effectivement sur le soutien aux initiatives de répit.
    Il parait important, afin de répondre aux besoins de chaque personne, d’offrir un large panel d’aides, qu’elles soient ambulatoires ou résidentielles. Les services de répit sont donc un maillon indispensable et font partie intégrante du spectre des interventions visant à améliorer les conditions de vie des personnes autistes et de leurs proches. De par leurs formes multiples (Garde à domicile, accueil temporaire, dépannage en situation d’urgence, etc.), ils offrent une véritable bouffée d’oxygène aux familles et à la personne en situation de handicap en leur permettant de souffler, de se distancier de son milieu de vie habituel et de prendre du recul par rapport au mode de vie quotidienne. Ils contribuent également à mettre en place le réseau nécessaire autour de la personne en situation de handicap et sa famille. Ils favorisent donc les partenariats entre services en vue de mobiliser les ressources sociales, professionnelles, sanitaires et autres sur un territoire donné, autour de leurs demandes et de leurs besoins.

    Pour rappel, ce plan n’est pas finalisé, il devra bien sûr être discuté avec les associations de parents et avec les professionnels du secteur.
    Les 6 prochains mois de l’année doivent permettre de faire un état des lieux de l’existant, mais aussi des manquements constatés, le rapport global d’activités sera donc un des éléments à apprécier dans cette perspective. Cependant, ce rapport ne pourra être réalisé qu’après le 30 juin puisque le cadre réglementaire stipule que « Le service Répit procède à l’évaluation de son activité au moins une fois par an. Le service transmet le rapport d’activités à l’AWIPH pour le 30 juin de chaque année. » .

    Néanmoins, nous savons déjà qu’en 2014, 774 familles ont utilisé les différents services Répit. Malheureusement, la comparaison avec les chiffres antérieurs n’est pas réalisable. Avant 2014, la donnée disponible portait sur le nombre de personnes inscrites et pas sur le nombre de personnes ayant effectivement eu recours aux prestations de répit.

    Afin de garantir l’accès au plus grand nombre, la règlementation prévoit les montants plafonds des participations financières qui peuvent être réclamées aux usagers :

    * 8,72 euros par heure de garde répit à domicile ;
    * 34,03 euros par journée de répit résidentiel ;
    * 15,31 euros par demi-journée de garde en activité collective.

    Le service veille à donner la priorité aux usagers en situation d’urgence, avec des besoins importants d’assistance, ou n’ayant pas accès à d’autres prestations de l’AWIPH. Il prend également en considération la situation de l’aidant proche et de la famille.

    En outre, conformément à la notion de répit et afin d’offrir du répit à un maximum d’usagers, les prestations de répit ont été limitées annuellement pour chaque usager :
    - pour la prestation de répit à domicile à trois cent heures ;
    - pour la prestation de répit en demi-journée d’activité collective à cinquante demi-journées ;
    - pour la prestation de répit résidentiel à cinquante jours par année.

    Dans l’hypothèse où un usager atteindrait son quota annuel et souhaiterait continuer à bénéficier de prestations de répit, la réglementation donne la possibilité d’introduire une demande de dérogation pour les situations exceptionnelles, urgentes et ponctuelles.