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La formation des nouveaux fossoyeurs

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 179 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 08/04/2015
    • de LECERF Patrick
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    La profession de fossoyeur délaissée au fil du temps retrouve désormais un peu ses lettres de noblesse grâce à la formation mise en place. Cette formation a deux objectifs: d'une part, revaloriser cette profession qui, par le passé, se transmettait des anciens aux plus jeunes et qui a fini par se perdre, amenant parfois des situations pénibles pour les familles défuntes. D'autre part, cette formation vise aussi à créer des emplois qualifiés.

    La formation comprend six modules d'une durée variable d'un à trois jours. Au terme de celle-ci, un examen est obligatoire pour les candidats. L'examen consiste à exécuter des travaux de fossoyage ou de terrassement, démontrer leur capacité à entretenir un cimetière et ses abords, vérifier les documents légaux, démontrer leur capacité à réceptionner, compléter et renvoyer des documents, mais également à entretenir leur matériel. Une fois l'examen réussi et le titre acquis, les fossoyeurs vont pouvoir valoriser un travail pour lequel ils ont acquis une certaine expérience et ainsi se faire reconnaitre sur le marché du travail. Huit nouveaux fossoyeurs viennent d'obtenir leur diplôme.

    Je n'apprends rien à Madame la Ministre en disant cela puisqu’elle était présente à la cérémonie de remise des diplômes. Par contre, ce qui m'interpelle le plus, c'est qu'aucun candidat n'est originaire de la Province de Liège. L'information se serait-elle arrêtée aux frontières de la Province? C'est un peu étrange, d'autant plus que quatre fossoyeurs sur huit proviennent de la même commune... namuroise!

    Madame la Ministre peut-elle me dire s'il y a une campagne de pub pour cette formation? Le fossoyeur fait appliquer la police des cimetières puisqu'il est le représentant du bourgmestre. Dès lors, a-t-elle réfléchi à l'accès à cette formation pour les ouvriers communaux? Ne faudrait-il pas informer l'ensemble des 262 communes et ainsi recruter de nouveaux fossoyeurs au sein même des communes et/ou de permettre à des ouvriers communaux exerçant déjà ces fonctions d'obtenir le titre officiel et ainsi valoriser le travail ?
  • Réponse du 11/05/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Le 1er février 2010 est entré en vigueur le décret régional wallon du 6 mars 2009 sur les funérailles et sépultures, matière gérée par le Service public de Wallonie (SPW) depuis le 1er janvier 2002. C’est dans ce cadre que l’Institut du Patrimoine Wallon (IPW) a mis en place une formation sur la gestion des cimetières et du patrimoine funéraire.

    Parallèlement à cela, des actions de formation à destination des fossoyeurs ont été mises en œuvre sur la base de collaborations établies de longue date entre l’IFAPME et l’IPW, d’une part, entre l’IFAPME et le Conseil Régional de la Formation, chargé de la formation des agents des pouvoirs locaux en Wallonie (CRF), d’autre part. Ces trois partenaires ont travaillé ensemble afin de développer l’offre de formation en fonction des besoins identifiés sur le terrain. Cette collaboration a pu bénéficier de l’expertise de la Cellule de gestion du patrimoine funéraire du Service public de Wallonie.

    Cinq modules ont été proposés à l’ensemble des Pouvoirs locaux et provinciaux, à savoir :
    1. Gestion des cimetières et du patrimoine funéraire (3 jours, IPW)
    2. Entretien des monuments funéraires (4 jours, IPW)
    3. Gestion relationnelle (2 jours, IFAPME)
    4. Ergonomie (1jour, IFAPME)
    5. Exhumation (1 jour, IPW)

    Il est en outre prévu d’étoffer l’offre dès 2015, avec un module relatif à la suppression des pesticides dans les cimetières.
    Ces formations pouvant être valorisées dans le cadre de l’évolution de carrière des agents, chaque module proposé se termine par un examen attestant de la maîtrise des compétences visées. Toutefois, les participants à ces différentes formations ne sont nullement obligés de passer l’épreuve donnant accès à un titre de compétences, le dispositif de validation des compétences reposant sur l’exercice d’un droit individuel.

    La promotion de ce cycle de formation s’est faite par le biais du CRF et de ses contacts avec les Pouvoirs locaux et provinciaux. À cet effet, une brochure a été réalisée et distribuée lors des différents événements organisés par le CRF ou auxquels il participait. L’IFAPME et l’IPW ont également diffusé cette brochure dans toute la Wallonie. De plus, une communication a été réalisée via les sites internet des trois partenaires ainsi que par l’envoi d’un courrier électronique à l’ensemble des communes wallonnes afin de toucher les agents potentiellement intéressés par ces formations.

    Au niveau du Réseau IFAPME, ces formations ont été organisées au Centre IFAPME de Charleroi en 2014, et elles seront également développées au Centre IFAPME de Verviers en 2015. Des actions de formation supplémentaires pourraient être organisées dans d’autres Centres du Réseau IFAPME en fonction des besoins de formation identifiés.

    L’objectif de cette collaboration est de valoriser la profession de fossoyeur, en s’appuyant tant sur une offre de formation continue en lien avec les besoins des travailleurs ciblés qu’en donnant à ces derniers l’accès à la délivrance du titre de compétence proposé par le Consortium de validation des compétences.

    Il faut donc différencier les formations proposées par le Réseau IFAPME et l’IPW du titre délivré dans le cadre de la validation des compétences. Ce n’est en outre que depuis 2014 que le référentiel de validation des compétences intitulé « assurer les travaux de fossoyage et d'entretien général d'un cimetière » a été officialisé. Quant au centre de validation, intégrant un « cimetière didactique », il a été agréé et inauguré en 2015.