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L'étude de Touring

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 466 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/04/2015
    • de DE BUE Valérie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une étude de Touring vient de sortir et prédit que le réseau belge ne pourra être finalisé qu'en 2070. C'est en Wallonie que les chantiers à prévoir sont les plus nombreux, avec 83 liaisons manquantes.

    Tout d'abord, Monsieur le Ministre est-il au courant de la réalisation de cette étude ? Ensuite, possède-t-il tous les résultats de cette étude? Y a-t-il des nouveautés dans les remarques de Touring ?

    Touring propose d'examiner les différents projets et de les évaluer sur base du degré d'urgence, de la faisabilité et du coût. L'organisme de mobilité met en avant que la priorité doit être la périphérie des grandes villes. Il recommande par exemple d'entamer des travaux sur la A28 et la RN 5 au sud de Charleroi ou encore pour la liaison Cerexhe - Beaufays, près de Liège. Qu'en est-il des projets en la matière et des projets du Gouvernement sur l'ensemble de la législature?
  • Réponse du 30/04/2015
    • de PREVOT Maxime

    Cette étude, comme j’en ai déjà abordé le sujet lors de la Commission du 21 avril dernier, est effectivement bien connue de mon administration qui suit attentivement ses mises à jour depuis sa publication en 2006.
    Les tronçons prioritaires qui ont été identifiés par la Road Federation Belgium (dont Touring est membre) sont la liaison Cerexhe-Heuseux-Beaufays, la liaison Haut Ittre-Rebecq, l'A28 entre Sterpenich et Athus, l'autoroute E420 Charleroi Somzée (communément appelée sortie sud de Charleroi), l'élargissement de la E411 entre Habay et Sterpenich, ainsi que l'autoroute E420 Couvin Brûly et le contournement de Couvin.

    Ces tronçons sont connus de longue date par mon administration, certains sont même en voie de réalisation comme le contournement de Couvin ou à l'étude comme la E420. Les autres, qui constituent autant de dossiers extrêmement complexes, délicats et très coûteux, restent actuellement à l'état de projet.
    Pour donner une illustration, sur les six dossiers, si je n'en prends qu'un, le premier, la liaison Cerexhe-Heuseux-Beaufays, ce sont plus de 400 millions d'euros qui sont nécessaires pour la seule concrétisation de ce projet.
    Le quasi équivalent à lui seul de tout le plan Routes qui vient de se terminer.

    Ce sont bien entendu des projets intéressants, mais en tout état de cause, nous n'avons pas la capacité de pouvoir financer, dans l'état actuel des choses, ces différents tronçons.

    Certains des points de vue de la fédération, de plus, peuvent être, certes, partagés par mon administration, mais nous devons être les garants d'une approche beaucoup plus globale qui tient compte de tous les acteurs concernés et aussi de toutes les contraintes qui nous sont rapportées par les acteurs et pas uniquement celles mises en exergue par la fédération elle-même.

    En vue d'alimenter le plan Infrastructures avec les projets les plus pertinents la DGO1 et la SOFICO développent, à ma demande, un processus de sélection et de gestion des projets routiers qui vise à identifier très précisément les sections et les tronçons du réseau sur lequel devoir agir en priorité, de manière à utiliser opportunément, de manière efficace et efficiente les moyens publics qui lui seront octroyés. Nous serons attentifs à ces différents dossiers puisqu'ils sont connus de longue date.