/

Les investissements de la FSIH dans la galaxie Duferco

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 205 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 20/04/2015
    • de GILLOT Frédéric
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    La FSIH a réalisé entre 2003 et 2013 six investissements dans la multinationale Duferco qui posent question. Voici la liste de ces investissements et les questions liées à chacun d’entre eux :

    1. En 2003 : acquisition de 50 % de Duferco US (États-Unis) pour 95 millions euros. Pourquoi un tel investissement, alors qu’il n’a aucun impact pour l'emploi en Wallonie ? La participation de la FSIH est revendue en 2006 à Duferco Industrial Investmenta au même prix alors que Duferco US a gagné de la valeur. Pourquoi avoir revendu au même prix ?

    2. En 2003 : acquisition de 25 % de Duferco Participation Hoding (îles Guernesey) pour 80 millions euros. Les parts de la FSIH sont revendues en 2006. Pourquoi un tel investissement, alors qu’il n’a aucun impact pour l'emploi en Wallonie ?

    3. En 2006 : augmentation de capital de 67 millions euros dans Duferco Salvage Investment Holding (Irlande). Pourquoi un tel investissement, alors qu’il n’a aucun impact pour l'emploi en Wallonie ?

    4. En 2009 : prêt de 100 millions euros à Ultima Partners Limited (Gibraltar). Sans condition. Remboursement en 2011. À quoi ont été utilisés ces fonds entre 2009 et 2011 ? Pourquoi un tel investissement, alors qu’il n’a aucun impact pour l'emploi en Wallonie ?

    5. En 2009 : prêt de 75 millions euros à Steel Invest and Finance (Luxembourg), société détenue par Duferco/NMLK. La promesse est faite d’investir dans Carsid à hauteur de 200 millions euros. Le haut fourneau va effectivement être rénové pour 48 millions euros. Mais il n'y aura pas d'autre gros investissement. Quelles ont été les mesures prises pour assurer que la promesse faite soit tenue ? Pourquoi avoir fait ce prêt sans condition stricte ? À quoi ont été utilisés les fonds prêtés qui n’ont pas été investis dans Carsid ?

    6. En 2011 : augmentation de capital de 100 millions euros dans Duferco Long Products (Luxembourg). La promesse est faite d'investir 40 millions euros pour construire une nouvelle coulée continue à La Louvière. La coulée continue n’a pas vu le jour et Duferco La Louvière est en faillite. Quelles ont été les mesures prises pour assurer que la promesse faite soit tenue ? Pourquoi avoir réalisé une augmentation de capital d’une société au Luxembourg pour un montant équivalent à 250 % de l’investissement espéré en retour à La Louvière ?

    On voudrait croire que tous ces fonds ont été utilisés pour maintenir l’emploi, mais nous sommes en droit d’en douter.

    Pour rappel, le capital de la FISH est issu de la privatisation par les pouvoirs publics de Cockerill Sambre en 1999 et devait développer la sidérurgie. Aujourd’hui, Carsid a fermé et Duferco La Louvière aussi. Seule reste encore ouverte la partie du site de La Louvière qui a été reprise par le groupe russe NMLK. Et la FSIH a clôturé l'année 2013 avec une perte de 140 669 015 euros. Monsieur le Ministre lui-même a évoqué sa possible dissolution, ce qui ne clôt en tous cas pas le débat sur ce que cette filiale publique a réalisé, ou n’a pas réalisé.

    Merci de faire la clarté sur l’utilisation de l’argent des sidérurgistes. Il s’agit d’une question démocratique essentielle.
  • Réponse du 13/10/2016
    • de GILLOT Frédéric

    L'auteur de la QE a choisi d'appliquer l'art.144.4 du règlement du Parlement de Wallonie.