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L'étude sur le marché du travail

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 183 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/04/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    L’étude porte sur un échantillon de 594 entreprises de plus de 250 personnes situées en Belgique.

    Entre 2008 et 2013, le nombre d’emplois temps plein au sein de l’échantillon pris en considération a diminué de 3,9 %.
    Ainsi la chimie a perdu 5 631 postes, tandis que la pharmacie a vu ses effectifs augmenter de 2 700 unités.

    De même, l’industrie manufacturière a perdu 24 000 postes de travail, tandis que le secteur du tourisme et des loisirs a créé 6 300 nouveaux emplois.

    De 2007 à 2013, les investissements des entreprises dans la formation ont augmenté de 31,9 %, contre une hausse moyenne de 21,4 % en Europe.
    Le travailleur belge est productif, mais il coûte cher. Le travailleur belge génère un chiffre d’affaires très important.

    Notre pays est carrément premier de la classe européenne, chaque employé temps plein en Belgique est bon pour un chiffre d’affaire de 285 000 euros par an. En revanche, le travailleur belge coûte 268 000 euros par an, un autre record.

    C’est une statistique, certes intéressante, mais comme toute statistique elle cache autant de vérité qu’elle n’en dévoile.

    En effet, cette analyse se base sur des moyennes, car manifestement tous les travailleurs belges ne coûtent pas 268 000 euros par an. Il en est de même en ce qui concerne le chiffre d’affaires d’une entreprise.

    Puis-je donc demander à Madame la Ministre de nous présenter un tableau différencié par catégories principales de travailleurs (ouvrier non qualifié, ouvrier qualifié, titulaire d’un diplôme d’enseignement secondaire supérieur, d’enseignement supérieur de type long et de type court….), cela afin de savoir si le propos selon lequel, le travailleur belge est trop cher, résiste à toute épreuve de vérification ?
    Et d’en tirer les enseignements en matière de formation et de qualification professionnelle pour ramener un maximum de travailleurs dans un rapport coût/productivité favorable au développement des entreprises, au pouvoir d’achat et de création d’emplois nouveaux.
  • Réponse du 18/05/2015 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    L’étude à laquelle il est fait référence souligne un recul de 3,9 % du nombre d’emplois entre, 2008 et 2013, dans un échantillon de 594 entreprises belges de plus de 250 travailleurs et, plus particulièrement au sein de l’industrie manufacturière et du secteur de la chimie. D’autres secteurs, au contraire, ont vu leurs effectifs augmenter, et notamment les secteurs pharmaceutique, du tourisme et des loisirs.

    Selon les statistiques décentralisées de l’ONSS, le nombre de postes de travail salarié, au sein d’entreprises de toutes tailles confondues, a augmenté de 0,6 % entre juin 2008 et juin 2013, en Wallonie, ce qui coïncide avec les évolutions sectorielles pointées ci-devant. Les effectifs dans l’industrie manufacturière ont ainsi reculé de 9 % (- 12.500 postes), de même que dans le secteur de la chimie (- 10 %, soit - 933 postes). À l’opposé, l’industrie pharmaceutique enregistre une hausse de quelque 1.550 postes de travail sur la même période (+ 13 %). Ces informations ne sont toutefois pas déclinées par catégories de travailleurs.


    Évolution des postes de travail salarié par secteurs en Wallonie de juin 2008 à juin 2013 (cfr annexe)

    Selon une étude publiée par Eurostat, le coût horaire de la main-d’œuvre en Belgique, en 2014, s’élève à 39,1 euros, ce qui situe la Belgique en deuxième position au sein de l’Union européenne (UE), juste derrière le Danemark (40,3 euros). La moyenne, au sein de la zone euro, se situe quant à elle à 29,2 euros.

    Au niveau de l’UE, le coût horaire de la main-d’œuvre est le plus élevé dans l’industrie (25,5 euros), ce qui est également observé en Belgique (44,1 euros/heure, en moyenne). L’écart est moins marqué dans le secteur non marchand, où la moyenne belge se situe à 34,1 euros, contre 24,7 euros en moyenne au sein de l’UE.

    Notons, toutefois, que l’évolution du coût horaire de la main-d’œuvre, entre 2013 et 2014, a été moins marquée en Belgique (+0,8%) qu’au sein de la zone euro (+1,1%).

    Par ailleurs, si le diplôme reste, bien évidemment, une clé importante pour trouver un emploi, les compétences professionnelles acquises de manière formelle ou informelle constituent indéniablement un atout essentiel d’insertion socioprofessionnelle.

    Le tableau ci-joint montre l’évolution des taux d’insertion à un an, de stagiaires issus de la formation professionnelle, avec la ventilation par niveau d’études :

    Quel que soit le niveau d’études, les taux d’insertion sont à hauteur de plus ou moins 60 %. Si l'on extrait de ce public les stagiaires qui ont quitté la formation avant son terme, le taux moyen pour l'année 2013 s'élève 75.86 %.

    En ce qui concerne les formations qualifiantes dispensées par le Forem, en termes de contenu, elles s’alignent sur les référentiels ROWE V3 et sur ceux produits par les partenaires sociaux dans le cadre du Service francophone des métiers et des qualifications. Tous les référentiels de formation font l’objet d’une révision tous les 3 ans, maximum.

    Dès le début du premier plan Marshall, le Forem a mis en place l’opération « JobFocus » qui visait à rapprocher l’offre et la demande d’emploi en adaptant et en développant l’offre de formation, prioritairement en lien avec les métiers déclarés en pénurie.

    Le FOREm, via notamment, les Centres de compétence, a également inscrit son offre de formation dans une dynamique de préparation et d’anticipation des compétences attendues pour l’exercice des métiers de demain. À ce niveau, les partenariats en place ou en développement avec les pôles de compétitivité garantiront que les priorités qui seront définies correspondront au mieux aux priorités du Gouvernement wallon.

    En outre, sur la question de la valorisation des métiers techniques, technologiques et des filières de formation qui y conduisent, le Gouvernement, a déployé une dynamique qui repose tant sur ses OIP, FOREm et IFAPME, que sur la promotion et les concours nationaux, européens et mondiaux des métiers, orchestrés par SkillsBelgium.

    À titre d’initiatives portées par le FOREm :
    - l’information sur les métiers dans les écoles, dans le cadre de la garantie jeunesse;
    - l’opération TechniKids qui vise les enfants de dernière année primaire;
    - l’accueil dans les centres de compétence des élèves du troisième degré du secondaire et de leurs professeurs;
    - la participation active aux opérations Worldskills et EuroSkills, ainsi qu’à toutes les compétitions sectorielles professionnelles locales ou régionales;
    - la mise en place des opérations de promotion ponctuelle comme les « Villages métiers »;
    - ….

    Enfin, le Gouvernement s’est engagé, au travers de la DPR, à initier une dynamique d’orientation tout au long de la vie articulée autour des trois Cités des métiers en projet.