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Les deux mesures phares en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 186 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/04/2015
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    À l’occasion de la matinée d’étude organisée le 6 mars dernier pour la Journée internationale des droits de la femme, le Gouvernement présentait le Gender Mainstreaming Wallon – « Plan Genres » pour lequel chaque ministre s’attellera à combattre les inégalités entre les hommes et les femmes dans leurs matières respectives en faisant un focus sur deux mesures phares.

    C’est ainsi que Madame la Ministre a décidé d’axer son choix sur :

    - le soutien des formations des travailleurs(euses) titres-services ;
    - l'encouragement de la participation des femmes et/ou hommes au sein de secteurs d'activités professionnelles où ils/elles sont sous représentés(ées).

    Madame la Ministre pourrait-elle dès lors m’informer des raisons pour lesquelles son choix fut porté sur ces deux politiques susmentionnées ? En d’autres mots, pourquoi celles-là et pas deux autres ?

    Compte tenu de son choix quel est ou quels sont le ou les résultats qu'elle aimerait voir transparaitre ? Quelles sont les améliorations qu'elle compte apporter ? Quel(s) objectif(s) aurait(ent) été fixé(s)?

    Quelle sera la mise en œuvre concrète de ces mesures ? Un budget spécifique sera-t-il créé afin d’assurer la réalisation de ces deux mesures ?
  • Réponse du 21/05/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Le premier Plan Gender Mainstreaming a été approuvé dernièrement par le Gouvernement wallon et implique chacun des ministres au niveau de son champ de compétences.

    Pour ma part, j’ai effectivement choisi de mettre en exergue deux mesures liées à l’emploi et à la formation. Le choix de ces mesures repose sur des besoins objectivés et constitue une réponse aux engagements de la Déclaration de politique régionale.

    La première mesure concerne le soutien des formations des travailleuses titres-services. Les titres-services constituent un dispositif de (ré)insertion de travailleurs fragilisés (en toute grande majorité, des femmes) dans l’emploi, avec la sécurité sociale y afférente. Néanmoins, il s’agit d’un travail s’exerçant dans des conditions catégorisées comme « difficiles ». C’est pourquoi il est essentiel de soutenir les formations proposées dans le cadre du titre-service pour :
    1) favoriser l’exercice des tâches ménagères dans les meilleures conditions possible (bien-être au travail, ergonomie,…) ;
    2) permettre à ces travailleuses de développer de nouvelles compétences, en vue d’une évolution ou une promotion dans l’emploi ou une réorientation.
    Dans ce cadre, il s’agira de soutenir l’entreprise titre-service qui offrira des emplois tremplins à ses travailleuses.

    La mise en place de mécanismes de soutien aux entreprises qui investissent dans la formation de leurs travailleurs et leur bien-être au travail constitue ainsi une priorité mentionnée dans la Déclaration de politique régionale.

    En termes de moyens, le Fonds de formation visant à promouvoir la formation des travailleurs sous contrat titres-services a été régionalisé et globalise un montant de 2 129 000 euros. Les réflexions portant sur l’optimisation de la qualité et de l’efficience de ces formations et la manière de soutenir celles-ci sont en cours.

    L’objectif est de contribuer à élever le niveau de compétences des travailleurs, afin de favoriser leur maintien et leur épanouissement dans l’emploi ainsi que la mobilité professionnelle de ceux et celles qui y aspirent. Dans ce cadre, je soutiendrai, entre autres, les dynamiques de valorisation et de validation de compétences.

    La seconde mesure reprise, à mon initiative, dans le Plan Gender concerne la participation des femmes au sein des secteurs d’activités professionnelles où elles sont sous-représentées. Il s’agit d’un des axes phares de la Déclaration de politique régionale pour promouvoir l’égalité effective des femmes et des hommes, notamment, dans l’accès à l’emploi.

    À cet égard, tant le FOREm, que l’IFAPME ou encore la DGO6 sont sensibilisés à la question de la gestion de la diversité. En matière de formation professionnelle, et à titre d’exemple pour le FOREm, un module de formation spécifique fait partie de la formation initiale des formateurs et vise à encourager l’égalité des genres dans l’accès à la formation et lors du déroulement de celle-ci. Le réseau IFAPME, quant à lui, veille à favoriser l’égalité de traitement, notamment au travers de son plan de communication ciblant les deux genres, quels que soient la formation ou le métier visés.

    Au niveau européen, la progression du taux d’emploi de femmes doit se poursuivre pour atteindre l’objectif de 75 % de taux d’emploi fixé par la stratégie Europe 2020 et s’étendre aux femmes qui ont les taux d’emplois les plus bas. Des progrès sont à faire pour améliorer la qualité des emplois et les politiques de conciliation de la vie privée et professionnelle.

    Je souscris pleinement aux démarches qui visent à prendre en compte la dimension de genre dans nombre de domaines de formation professionnelle, en commençant par l’orientation professionnelle qui touchent les secteurs de la construction, de l’informatique, du paramédical,… ; là où il est adéquat de mener des actions de déségrégation et de dépassement des topiques bloquants.

    En matière d’emploi et de formation encore, la valorisation de la gestion de la diversité comme facteur d'intégration et de création de valeur au sein des entreprises et des organisations, ainsi que la lutte contre les discriminations continue de faire l’objet d’une attention particulière.