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La croissance des PME

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 210 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/04/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Les entreprises belges performent bien, mais se montrent frileuses pour l’avenir. Alors qu’elles sont en grande majorité (95 %) satisfaites de leur situation et du climat d’affaires actuels, les entreprises belges de taille moyenne (entre 10 et 500 millions d’euros de chiffres d’affaires) se montrent nettement plus pessimistes pour l’avenir. La plupart des entreprises moyennes des 21 pays sous revue sont heureuses du climat d’affaires actuel et tablent sur un chiffre d’affaires en hausse en 2015. 14 pays prévoient une amélioration, 6 pays une détérioration. 3 entreprises européennes sur 10 envisagent d’augmenter leurs investissements au cours du semestre à venir et le nombre de celles qui prévoient de créer de l’emploi est plus élevé que celles qui vont réduire leurs effectifs. En Belgique, le tableau est plus sombre au chapitre des attentes. Cela s’observe non seulement pour les prévisions de performances et de chiffre d’affaires à moyen terme, mais aussi en termes d’évolution du climat économique national. À peine 17 % des entreprises belges veulent investir davantage dans les 6 mois qu’un an plus tôt. 6 % pensent à réduire leurs investissements, tandis que la grande majorité (77 %) prévoit de les maintenir à niveau.

    On a entendu Monsieur le Ministre-Président lors du débat sur l’état de la Wallonie.

    Il a fait une analyse brillante de l’économie wallonne sur base d’indicateurs bien choisis, dont celui des PME où il disait qu’il y a encore du potentiel de développement, tant en ce qui concerne les exportations qu’en ce qui concerne l’innovation.

    Parmi les réflexions, il y aura certainement le climat en matière d’investissements sur lequel il faudra se pencher, quitte à encourager les PME à être plus proactives sur la scène internationale et dans les secteurs innovants.

    On en revient à la culture d’entreprendre qu’il faudra développer.

    Monsieur le Ministre-Président, ne semble-t-il pas qu’il n’y a pas meilleurs moyens que de mettre les jeunes sur les rails notamment par une politique de formation en alternance où l’apprentissage se fait à l’école et dans l’entreprise ?

    Ne faut-il pas, dès lors, envisager un nouvel accord entre la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles pour mieux articuler l’école et l’entreprise ? Afin de former les entrepreneurs/indépendants de demain ! Entrepreneurs innovants et conquérants des secteurs de pointe !
  • Réponse du 22/06/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les mesures dédiées à l’enseignement secondaire en lien avec l’économie se trouvent dans l’Axe I du Plan Marshall 4.0, notamment en matière d’alternance et d’éducation entrepreneuriale.

    Concernant l’alternance, il s’agit de mieux exploiter les potentialités de ce type d’apprentissage. En effet, cette pédagogie permet de répondre directement aux besoins de compétences des entreprises, les rendant ainsi plus compétitives, tout en répondant aux spécificités de plusieurs publics aujourd’hui en quête de qualification.

    L’alternance doit donc être identifiée comme une filière de référence pour une insertion professionnelle de qualité. Ainsi que le suggère l'honorable membre, il est nécessaire de développer, en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, une dynamique transversale afin de lever les principaux verrous au développement de cette filière. 

    Cette mesure se déclinera à travers les actions suivantes :

    1. Augmenter le nombre de places de formation en entreprise et en faciliter la gestion.

    Pour y arriver, il est nécessaire de permettre à l’offre et à la demande de stages de mieux se rencontrer. Cette action a pour objectif de développer une plateforme interactive unique, pilotée par l’Office francophone de la formation en alternance (OFFA), sur laquelle tant l’employeur que le stagiaire ou l’apprenant pourront croiser leurs demandes respectives de stages.


    2. Harmoniser le statut des apprenants en alternance et les modalités d’encadrement en entreprise.

    L’objectif de cette action sera de rendre le dispositif plus attractif, plus qualitatif et moins concurrentiel tant pour l’apprenant que pour l’employeur. Il s’agira de reconfigurer les incitants financiers à la formation en alternance et d’harmoniser des normes d’encadrement en renforçant le suivi de la formation.


    3. Amplifier la reconnaissance des savoirs et des savoir-faire professionnels acquis en dehors des filières de formation et d’enseignement classiques.

    L’action visera à développer l’offre des métiers pouvant faire l’objet d’une validation des compétences par le Consortium1, principalement en :
    - établissant une liste des compétences à valider ciblée sur les métiers d’avenir ;
    - développant les épreuves correspondantes ;
    - agréant les centres de validation ad hoc.


    4. Développer les expériences pilotes afin de généraliser la délivrance d’une certification équivalente à celle délivrée par l’enseignement.

    En concertation avec l’enseignement, l’objectif est de donner la possibilité aux opérateurs de formation en alternance de délivrer, en plus de leur propre certification, un certificat de qualification équivalent à celui de l’enseignement. Un second objectif est également de permettre aux jeunes issus de la formation en alternance d’obtenir un certificat d’études équivalent à celui de l’enseignement et/ou un certificat de l’enseignement supérieur équivalent.


    5. Augmenter la qualité de la formation et de l’encadrement dans les centres de formation en alternance.

    Cette action passe notamment par la réforme des cours de connaissances générales afin de rendre la filière plus attractive et plus compétitive.


    6. Renforcer le lien entre l’offre de formations et les métiers d’avenir.

    Il s’agira, notamment, d’établir un cadastre des métiers d’avenir, en lien avec les bassins « Enseignement qualifiant - Formation – Emploi » (EFE), sur base d’une offre de formations adaptées aux secteurs et aux entreprises.


    7. Développer l’alternance comme méthode d’apprentissage dans l’enseignement supérieur.

    Le rapport d’évaluation des expériences pilotes menées depuis quatre années académiques a mis en évidence la satisfaction des différents acteurs (hautes écoles, étudiants et entreprises partenaires) et les plus-values pédagogiques. L’objectif de l’action sera donc d’amplifier, en ce compris par des projets pilotes développés en partenariat avec l’IFAPME, et de pérenniser les projets d’alternance dans l’enseignement supérieur.



    Concernant l’éducation entrepreneuriale, il s’agit de mettre en place un programme « générations entreprenantes 2015-2020 », qui aura pour fin :
    1. Le soutien à l’éducation entrepreneuriale par l’ouverture à l’entrepreneuriat dans les formations des futurs enseignants, l’intégration de cours sur l’entrepreneuriat dans le cursus des étudiants du supérieur et de l’université ou encore la coopération renforcée entre les écoles et le monde de l’entreprise ;
    2. L’investissement dans les prochains entrepreneurs, par des initiatives telles que les « écoles entrepreneuriales » pour faire éclore des vocations entrepreneuriales concrètes ou encore par l’adoption d’un « statut de l’étudiant entrepreneur » ;
    3. L’accroissement du nombre de passage à l’acte, notamment par le développement d’incubateurs d’étudiants et la mise en évidence des succès entrepreneuriaux ;
    4. Le soutien et l’initiation d’actions coordonnées de soutien, notamment à l’entrepreneuriat féminin.


    Ainsi, l’ensemble de ces mesures contribuera à développer l’esprit d’entreprendre, à dynamiser les PME et à former les futurs acteurs économiques de la Région.