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Gestion de la nappe aquifère du Tournaisis.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2004
  • N° : 31 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 22/11/2004
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Le sous-sol du Hainaut occidental est depuis longtemps connu pour abriter d'importantes quantités d'eau. Avec l'industrialisation et l'augmentation de la population, les captages se sont faits de plus en plus nombreux.

    Dépassant largement les frontières du Hainaut occidental, des captages ont également été réalisés en Flandre et en France.

    Il y a quelques années, divers experts se sont rendus compte que la nappe aquifère était déficitaire, principalement dans sa partie occidentale. Le projet de la transhennuyère fut dès lors mis en place afin de permettre l'acheminement de l'eau située à l'est vers l'ouest déficitaire.

    Pourtant, depuis quelques mois, on constate un peu partout en Hainaut occidental une chute inquiétante du niveau des eaux de surface, notamment dans certaines carrières, ainsi qu'un assèchement progressif de plusieurs sources, notamment dans le Péruwelzis.

    Ne conviendrait-il pas, selon Monsieur le Ministre, d'analyser en détail et de comprendre au plus vite les raisons pouvant expliquer cette inquiétante baisse de la nappe phréatique du Tournaisis ?

    Ces “accidents” sont-ils ponctuels ou ont-ils également été constatés au niveau des différents puis de captage ? Y a-t-il eu une concertation avec les autorités flamandes et françaises dans le cadre de la gestion de la nappe aquifère du Tournaisis ? Quelles sont les mesures que Monsieur le Ministre envisage de prendre afin de permettre à cette nappe aquifère de se stabiliser ?
  • Réponse du 24/12/2004
    • de LUTGEN Benoît

    Les nappes aquifères des calcaires carbonifères dans le Tournaisis sont subdivisées en trois compartiments :

    - au nord-ouest se trouve la nappe transfrontalière de Pecq-Roubaix surexploitée depuis longtemps et dont la surexploitation doit être réduite, notamment par la mise en service de la transhennuyère ;

    - au sud se trouve la nappe dite des carrières qui, en principe, n'est pas surexploitée ;

    - au sud-est et à l'est se trouve la nappe de Péruwelz-Seneffe qui dispose encore de ressources non exploitées.

    Toutes ces nappes ont subi depuis 2003 une baisse de niveau d'origine climatique.

    La transhennuyère n'est pas la cause de la baisse du niveau de l'eau. Elle en est plutôt une victime.

    Des ressources supplémentaires d'eau brute devront être mobilisées pour restaurer la capacité de production de la transhennuyère de manière à lui permettre de jouer un rôle d'outil contribuant à réduire la surexploitation de la nappe de Pecq-Roubaix tel que prévu dans l'accord de coopération conclu le 2 juin 1997 entre la Région wallonne et la Région flamande.

    Une concertation a lieu avec les autorités flamandes à ce sujet et une réunion de travail s'est déroulée en mon cabinet le 9 décembre dernier.

    L'objectif de revenir à l'équilibre de la nappe de Pecq-Roubaix pour 2015 est bien entendu maintenu.

    Cet objectif ne sera toutefois pas réalisé en transférant la surexploitation vers les nappes des carrières et de Péruwelz-Seneffe.

    Ces deux nappes restent donc sous haute surveillance pour éviter tout dérapage dans leur exploitation.