La pollution aux abords des écoles
- Session : 2014-2015
- Année : 2015
- N° : 463 (2014-2015) 1
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Question écrite du 24/04/2015
- de BONNI Véronique
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
Un rapport de l'Agence wallonne de l'air et du climat a été publié fin mars. S'il était à prévoir que la majeure partie des problèmes de pollution de l'air étaient liés au trafic automobile, c'est sur un point particulier que l'AWAC tire la sonnette d'alarme : la pollution aux abords des écoles.
En effet, en déposant ou en reprenant les enfants à l'école, bon nombre de parents laisseraient tourner leur moteur, ce qui emplit l'air de gaz d'échappement. Une pollution importante qui peut avoir des conséquences très négatives sur la santé des enfants.
Interviewée dans la presse, la présidente ff de l'AWAC insistait sur l'importance de sensibiliser les parents d'élèves aux bons gestes tels que couper son moteur en attendant devant l'école ou dans les embouteillages aux alentours des établissements scolaires.
Quelles actions Monsieur le Ministre compte-t-il entreprendre pour répondre aux conclusions de ce rapport ? Pourrait-on, par exemple, imaginer de demander aux différents acteurs de la sécurité aux abords des écoles d'être particulièrement attentifs ?
Réponse du 06/05/2015
- de DI ANTONIO Carlo
L’impact négatif des particules fines sur la santé ne fait actuellement plus aucun doute. Les abords des écoles constituent des zones à risques et cela surtout au début et à la sortie des classes. C’est en effet à ce moment-là que les concentrations en particules le long des axes routiers sont les plus importantes, concentrations auxquelles s’ajoutent les émissions des véhicules déposant les enfants. Ces derniers, particulièrement sensibles à l’impact de cette pollution, en sont donc les premières et principales victimes.
En tant que Ministre de l’Environnement, j’ai récemment chargé l’Agence wallonne de l’Air et du Climat de réviser et renforcer le plan d’action en cas de pic de pollution par les poussières fines adopté par le Gouvernement wallon le 17 juillet 2008. Dans ce contexte, j’ai demandé la faisabilité de l’obligation d’arrêt des moteurs aux abords des écoles soit analysée. Une collaboration avec mes collègues de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les différents acteurs de la sécurité aux abords des écoles sera nécessaire.
Outre la diminution des émissions, cette mesure offre l’opportunité de sensibiliser les parents aux émissions de particules fines et, dès lors, de favoriser un changement de comportement. Elle doit cependant s’inscrire dans un ensemble de mesures relatives à la mobilité ainsi qu’à l'activité dans les centres-villes. C’est notamment en ce sens que je souhaite encourager l’utilisation du gaz naturel CNG, moins polluant, comme carburant routier et que j’ai demandé à l’Agence d’étudier la faisabilité de zones basses émissions en Wallonie.