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La lutte contre le suicide

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 484 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 29/04/2015
    • de LEGASSE Dimitri
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon les chiffres de l'Institut scientifique de santé publique, 773 personnes mettent fin à leur jour chaque année en Wallonie.

    C'est un chiffre interpellant, surtout quand on compare avec les autres Régions de la Belgique.
    En effet, pour la Flandre, le taux de suicide pour 100 000 habitants est de 16,76.
    Il est de 14,22 pour Bruxelles et de 22,30 pour la Wallonie.

    La Province du Luxembourg est la plus touchée par ces actes de désespoir avec un taux de 25,16.

    La solitude, l'isolement et les mentalités expliquant probablement cette différence.

    Le fait qu'il y ait moins de cellules d'aide psychologique aussi.
    Afin de lutter contre ce triste phénomène, il semble qu'il y ait assez peu de structures.
    Il y a bien quelques ASBL, mais elles manquent de moyens et de personnel et il n'existe pas de « Plan Suicide » wallon, au contraire de la Flandre, qui permettrait de se pencher plus attentivement sur les causes des suicides en Wallonie.

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il la différence importante de taux de suicide entre les Régions ?

    Quelles mesures compte-t-il prendre pour diminuer le nombre de suicides en Wallonie ?

    L'élaboration d'un « Plan Suicide » wallon est-elle envisageable ?
  • Réponse du 20/05/2015
    • de PREVOT Maxime

    La Wallonie, en matière de prévention du suicide, n’a pas attendu la sixième Réforme de l’État pour se mobiliser. Pour faire face à cette problématique, la Région soutient, depuis 2009, l’initiative de l’ASBL « Un pass dans l’impasse » qui a été reconnue, en 2013, comme « Centre de Référence Info-Suicide ».

    Bien avant cette reconnaissance, l’ASBL offrait déjà un lieu d’écoute aux personnes directement ou indirectement confrontées à la problématique du suicide, quel que soit leur âge (enfant, adolescent et adulte) et y compris les professionnels. L’association sert aussi de relais afin d’orienter les personnes en souffrance vers des services appropriés à leurs besoins (centres hospitaliers, services de santé mentale, centres psycho-médico-sociaux, services d’assistance aux victimes, etc.). Enfin, elle met en place des groupes de parole pour les personnes confrontées au suicide et ayant perdu un être cher.

    Des services existent donc, mais nous savons qu’un grand nombre de personnes ayant des pensées suicidaires ou qui font des tentatives de suicide ne font pas d’appel à l’aide auprès de leurs proches ou de professionnels.

    L’Observatoire wallon de la santé, en collaboration avec l’AIGS, l’ULB et le Centre de référence info-suicide consacrera prochainement une publication aux chiffres et initiatives prises dans le domaine de la prévention primaire et secondaire du suicide.