Le gaz naturel comprimé (CNG)

• Session : 2014-2015
• Année : 2015
• N° : 480 (2014-2015) 1

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• Question écrite du 04/05/2015

  • de DENIS Jean-Pierre
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
  
  Le 23 avril dernier, la première station offrant du gaz naturel comprimé (CNG) en Wallonie ouvrait ses portes à Tournai sous l'impulsion de l'intercommunale de développement économique IDETA. Sur les 26 stations existant en Belgique, 25 sont situées sur le territoire flamand et bruxellois. Le CNG est donc une énergie encore peu présente en Belgique, bien que la technologie CND existe depuis les années 1930, et possède un potentiel important.
  
  L'Italie avec 800.000 véhicules équipés et l'Allemagne avec 100.000 véhicules sont en pointe au niveau de l'UE particulièrement dans le domaine des transports en commun, mais aussi en termes de véhicules utilitaires et de particuliers.
  
  Les grandes marques ne s'y sont pas trompées et l'offre commence à vraiment se diversifier.
  
  Lors d'une précédente séance de commission, j'ai interrogé Monsieur le Ministre sur ce que les services de surveillance de la qualité de l'air appellent le tueur invisible, particulièrement le NOx. Les chiffres sont inquiétants. Le nombre de décès annuels prématurés dus à la pollution de l'air dans l'UE, en 2010, est estimé à 420.000 dont 2400 décès pour la Belgique. Chaque Belge perd 5 mois de vie en raison de la pollution atmosphérique. Presque tous les urbains sont exposés à des polluants à des niveaux considérés comme dangereux par l'OMS.
  
  L'UE s'est fixée pour 2050, des chiffres ambitieux en termes de diminution des rejets de CO2 (- 60 % dans le secteur des transports responsable de 25 % des rejets).
  
  Le CNG/LNG répond aux objectifs de réduction des émissions globales et locales. En matière de lutte contre l'effet de serre et de limitation de la hausse des températures à 2°C, la baisse des rejets de CO2 est de 80 % avec l'emploi du bio-méthane. En matière de qualité de l'air, moins 90% pour le NOX, moins 99 % pour les particules fines et moins 99 % pour le SO2. Un avantage supplémentaire en milieu urbain: une réduction sonore de 50 % en moyenne. Avec un prix de 20 à 40 % moins cher à la pompe, une consommation de carburant inférieure, une diminution progressive du surcoût d'un véhicule équipé, le CNG est une énergie de transition, un tremplin vers une société zéro carbone.
  
  En 2014 et 2015, le secteur du gaz a offert des primes de 2000 euros pour les administrations publiques et les entreprises et 1000 euros pour les particuliers ainsi que pour l'équipement des stations services.
  
  L'opérateur du réseau gaz/électricité ORES développe une section mobilité afin de jouer pleinement son rôle de facilitateur de marché pour raccorder les stations et promouvoir les véhicules CNG.
  
  Comment Monsieur le Ministre envisage-t-il l'action des pouvoirs publics et particulièrement ceux de la Région wallonne face aux défis évoqués ci-dessus ?

• Réponse du 27/05/2015

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  À l’heure actuelle, équiper la Wallonie de points d’approvisionnement au Gaz Naturel Compressé (CNG) est une opportunité notamment pour les aspects de réduction des émissions en particules, NOx et SO2.
  
  Concernant l’implémentation de ces carburants au sein des flottes publiques, nous investiguons avec les services concernés le meilleur vecteur permettant de diversifier les carburants des différentes flottes.
  
  Plus précisément, j’envisage de faire équiper certains dépôts de la SRWT de points d’approvisionnement en CNG, permettant dans un second temps de renouveler une partie de sa flotte au CNG.
  
  Concernant les flottes des services publics, une circulaire impose un minimum de véhicules équipés au CNG endéans les 4 ans, pour les zones géographiques où seront disponibles des stations-services.
  
  Concernant les communes, le développement sera encouragé via le déploiement du réseau d’approvisionnement.