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La stérilisation des chats

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 482 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/05/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Je souhaiterais aborder la problématique relative à la stérilisation des chats errants. Car, en procédant à cette stérilisation, on limite la population de chats sauvages et nos animaux domestiques sont mieux protégés.

    En effet, les vétérinaires s'accordent pour dire que le problème des chats errants est multiple.

    Il est d'abord sanitaire : les chats sauvages peuvent être porteurs de maladies zoonotiques et éventuellement les transmettre aux enfants ou aux femmes enceintes (toxoplasmose, teignes, maladie de la griffe du chat).

    Au niveau du bien-être animal : les chats errants sont souvent porteurs de viroses et peuvent transmettre entre eux des maladies comme le Felv (leucose féline), le FIV (« Sida » du chat), le coryza, etc.

    D'un point de vue écologique : une population de chats errants trop importante peut mettre en danger l'équilibre précaire de la chaîne alimentaire et entraîner une diminution des populations de petits mammifères, oiseaux et batraciens.

    Et il y a aussi, bien sûr, le problème inhérent à la transmission de maladie aux animaux domestiques.

    La stérilisation permet donc de limiter le nombre de chats en permettant aux chats sauvages de continuer leur vie. C'est la méthode de contrôle la plus éthique et déontologique. En diminuant le nombre de chats, on diminue automatiquement la transmission de maladie et on améliore la qualité de vie de ces chats.

    Monsieur le Ministre envisage-t-il la stérilisation obligatoire pour les chats errants ?
  • Réponse du 27/05/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est utile de préciser que le chat sauvage (dit chat forestier ou sylvestre) est une espèce à part entière. Or, les chats sauvages auxquels l'honorable membre fait allusion sont des chats domestiques qui sont retournés à l’état sauvage. Par souci de clarté, on parlera de ceux-ci en termes de chats harets ou chats errants.

    S’attaquer au problème des chats errants s’avère nécessaire pour diverses raisons : le bien-être des chats est compromis, certains sont source de nuisances (miaulements, marquage urinaire, dépôt de matières fécales, fouille des poubelles), d’autres sont de redoutables prédateurs et constituent une sévère menace pour la faune indigène. Les chats sont aussi susceptibles de transmettre des maladies aux humains et aux autres chats. J’ajouterai que le problème d’hybridation avec le chat sauvage pose également un problème non négligeable pour la conservation de cette espèce.

    Conformément à l’article 9 de la loi du bien-être animal du 14 août 1986, les villes et communes ont la responsabilité de régler la problématique des chats errants. En 2012, l’Autorité fédérale a préparé un arrêté visant à obliger les communes à élaborer une politique d’action pour maîtriser la population des chats errants d’une manière durable et respectueuse des animaux. L’Union des Villes et Communes a formulé un avis négatif à l’encontre de ce projet d’arrêté qui ne prévoyait pas l’octroi de subsides pour mener de telles actions. Dès lors, c’est sur base volontaire que les communes décident de développer des solutions en réponse à la problématique des chats errants. Si de plus en plus de communes mènent des campagnes de stérilisation, je compte les sensibiliser davantage par des actions ponctuelles tout au long de la législature.

    Par ailleurs, je juge utile de motiver les propriétaires à faire stériliser leurs chats pour éviter les naissances, car trop de chatons ne trouvent pas de famille d’accueil. Au mieux, ils atterrissent dans les refuges déjà surpeuplés ou ils viennent augmenter la population de chats errants. Je veillerai à encourager l’identification et la stérilisation obligatoires des chats dans le cadre de la campagne de communication que je prépare pour sensibiliser nos citoyens lors de l’acquisition d’un petit compagnon.