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Les projets de quartiers mixtes et d'agriculture urbaine

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 207 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 06/05/2015
    • de GERADON Déborah
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    La Ville de Liège verra bientôt naître sur son territoire un projet d'agriculture urbaine développée au sein d'un quartier mixte combinant entreprises, logements, agriculture et biodiversité.

    L'objectif est de cultiver sur place fruits et légumes qui seront consommés par les travailleurs et habitants de ce quartier mixte.

    L'agriculture occupera près d'un tiers de l'espace sous différentes formes : en toiture, en façade, en serres ,...

    L'enquête publique étant désormais terminée, la demande de permis est actuellement en cours.

    Vu le côté novateur de ce projet qui permet de ramener l'agriculture dans les centres urbains, la Région wallonne a-t-elle été sollicitée pour en financer une partie ? Existe-t-il déjà des projets pilotes de ce type sur notre territoire ?
  • Réponse du 01/06/2015
    • de COLLIN René

    Le projet VERDIR décrit est avant tout un projet d’urbanisme. Il est initié par l’Université de Liège.

    Il s’agit d’un projet de réhabilitation de sites industriels en sites de logement émaillés d’unités de production de légumes et de poissons dans le cadre d’un système appelé « aquaponie », contraction d’aquaculture et d’hydroponie. Les végétaux sont cultivés sur un substrat inerte qui baigne dans une solution nutritive. Cette solution est enrichie par les déjections des poissons qui se minéralisent et qui sont alors absorbées par les végétaux cultivés sur ce substrat inerte. Les végétaux participent à l’oxygénation de l’eau et leurs débris servent d’aliments aux poissons.

    Ce type de production est déjà envisagé dans le cadre de la réhabilitation de sites industriels à Tertre – Baudour.
    Ces projets sont séduisants, mais l’expérience montre que ce type d’initiative doit impliquer dès le départ des producteurs et des entrepreneurs privés. Les cas de Tihange et de Saint-Ghislain dans les années 80 sont à prendre en compte pour ne pas répéter les mêmes erreurs.

    Ce type d’initiative est intéressant du point de vue urbanistique et sociétal grâce à une meilleure intégration d’un certain type d’agriculture à proximité des consommateurs et ce rôle social et paysager n’est pas à négliger.

    Cependant, sans dénier l’intérêt de tels projets, la priorité dans l’usage des moyens publics affectés à l’agriculture doit continuer à être mise dans le maintien des fermes familiales, l’aide à l’installation de jeunes, la simplification d’accès à la terre pour certains et ainsi encourager des productions durables de fruits et légumes avec un lien réel au terroir.

    Néanmoins, dans le cadre des appels à projets dit « de développement » et qui visent à soutenir des projets pilotes en agriculture, le volet agricole de projets comme le projet « Verdir » pourrait bénéficier d’un soutien.