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La pollution de l'air aux abords des écoles

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 487 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 07/05/2015
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    En date du 9 mars 2015, l’AWAC a présenté son rapport d’activité au sein de notre Parlement en mettent en évidence qu’une amélioration avait été enregistrée sur les dépassements de pics d’ozone, mais qu’il fallait cependant rester attentif à la problématique des particules fines.

    Dernièrement, l’Agence wallonne de l’air et du climat lançait un cri d’alarme, afin d’attirer l’attention du monde politique et de l’ensemble de la population sur les risques qui sont liés à la pollution de l’air aux abords des écoles.

    En effet, nous pouvons tous faire le constat que chaque matin aux abords des écoles de nombreux parents laissent tourner le moteur, de leur voiture, le temps pour eux de décharger toute la famille.

    Mais cette habitude de ne pas couper son moteur a pour conséquence de provoquer une concentration très importante de pollution, dont les enfants sont les principales et premières victimes. De plus, les experts sont tous d’accord pour affirmer qu’une exposition régulière et dans des proportions importantes aux particules fines peut provoquer de véritables séquelles sur la santé.

    Face à pareille situation, l’AWAC estime qu’il est urgent de sensibiliser l’ensemble des automobilistes aux bons gestes, à savoir couper son moteur quand on arrive aux abords d’une école.

    Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre de la situation? Quelles sont les mesures concrètes que le Gouvernement compte mettre en place afin de diminuer la concentration des particules fines aux abords des écoles ?

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de travailler sur cette problématique en collaboration avec le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Si oui, dans quelles mesures ? Quelles sont les mesures qu’il envisage de prendre pour sensibiliser l’ensemble de la population aux risques qui sont liés aux particules fines ?

    Quelles sont les actions que Monsieur le Ministre envisage de mettre en place pour réduire le taux de particules fines dans l’air en Wallonie, sur le long et le court terme ?
  • Réponse du 28/05/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’impact négatif des particules fines sur la santé ne fait actuellement plus aucun doute.

    Les abords des écoles constituent des zones à risques et cela surtout au début et à la sortie des classes. C’est en effet à ce moment-là que les concentrations en particules le long des axes routiers sont les plus importantes, concentrations auxquelles s’ajoutent les émissions des véhicules déposant les enfants. Ces derniers, particulièrement sensibles à l’impact de cette pollution, en sont donc les premières et principales victimes.

    En tant que Ministre de l’Environnement, j’ai sollicité de l’Agence wallonne de l’Air et du Climat qu’elle me formule des propositions d’actions de sensibilisation des usagers de la route à l’arrêt des moteurs dans diverses situations, notamment le dépôt de personnes aux abords des écoles. Dans le cadre de ma demande de révision du plan d’action en cas de pic de pollution par les poussières fines, datant de 2008, j’ai par ailleurs demandé à ce que l’opportunité et la faisabilité de l’obligation d’arrêt des moteurs aux abords des écoles soit analysée. Une collaboration avec mes collègues de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les différents acteurs de la sécurité aux abords des écoles sera certainement envisagée dans ce cadre.

    Outre la diminution des émissions, cette mesure offre l’opportunité de sensibiliser une cible importante aux émissions de particules fines dues au trafic routier et, dès lors, de favoriser un changement de comportement. Elle doit cependant s’inscrire dans un ensemble de mesures relatives à la mobilité ainsi qu’à l'activité dans les centres-villes. C’est notamment en ce sens que je souhaite encourager l’utilisation du gaz naturel CNG, moins polluant, comme carburant routier et que j’ai demandé à l’Agence d’étudier la faisabilité de zones basses émissions en Wallonie.