/

L'intercommunalisation des piscines

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 212 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 07/05/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Comme Monsieur le Ministre le sait sans doute, il y a près de 150 piscines en Wallonie. Cependant, la plupart d'entre elles ont été construites à la fin des années 1970 ; elles sont donc aujourd'hui très vétustes.

    La majorité d'entre elles doit subir de lourds travaux de rénovation, parfois même un lifting complet.

    En conséquence, elles doivent fermer leurs portes, et ce, pour une très longue durée, comme c'est le cas à Anderlues, où la piscine est fermée depuis 2005. L'annonce de cette fermeture a bien évidemment posé de nombreuses difficultés pour les écoles avoisinantes qui y organisaient leur cours de natation hebdomadaire.

    Reste qu'avoir une piscine dans sa commune relève, Monsieur le Ministre en conviendra, d'un bel avantage pour ses concitoyens, mais aussi malheureusement d'un véritable gouffre financier pour les autorités communales. Il y a peu, Monsieur le Ministre parlait d'intercommunaliser les piscines ? Aujourd'hui, qu'en est-il ? La gestion et la collaboration financière avec les communes voisines permettraient de maintenir à flot, n'y voyez là aucun jeu de mots, les piscines existantes. D'autant qu'elles sont fréquentées par des nageurs, des écoles, des enfants, n'habitant pas les communes où elles sont implantées et que les postes inhérents à leur fonctionnement et à leur entretien sont bien trop onéreux pour une seule commune.

    Monsieur le Ministre peut-il donc nous faire le point sur la question, en l'occurrence ce qu'il en est actuellement du projet d'intercommunaliser les piscines ?
  • Réponse du 01/06/2015
    • de COLLIN René

    Mon prédécesseur, André Antoine, avait réalisé en 2009 un recensement des piscines publiques wallonnes et de leurs caractéristiques. À l’époque, 92 étaient subsidiables et avaient donc été étudiées.

    Actuellement, 106 peuvent prétendre à un subside de la Wallonie.

    J’ai demandé au SPW Infrasports d’inspecter chacune de ces piscines pour actualiser le rapport de 2009. De plus, l’étude sera complétée par un état des lieux plus succinct des piscines propriétés des établissements scolaires.

    Pour chaque site, nous aurons donc une description précise des différents postes techniques tels que l’état du bassin, les techniques spéciales et les postes gros œuvre et finition du bâtiment. Pour chaque poste, un estimatif des travaux à réaliser sera établi.

    Sur base de ces chiffres, nous pourrons définir un schéma des priorités d’intervention.

    De plus, je compte élargir la réflexion au-delà de la simple rénovation poste par poste et site par site.

    Afin de répondre aux demandes conjointes des familles, des clubs sportifs et des écoles, il me paraît nécessaire d’avoir une vision globale du parc des piscines.

    Pour ce faire, je travaille à un plan analysant les besoins des bassins de vie autant que les possibilités budgétaires nécessaires.

    Ainsi, je collabore avec Infrasports, l’Association des Établissements sportifs (AES), et des spécialistes du secteur pour déterminer un maillage optimal du territoire wallon comprenant des centres aquatiques sportifs et de loisirs autant que des piscines de taille plus réduite pouvant accueillir la pratique sportive et l’initiation scolaire.

    Je ne peux contraindre les communes à s’unir pour porter un projet intercommunal ou à y adhérer. Il me paraît pourtant évident que c’est le seul moyen, à court et à long terme, pour pouvoir continuer à supporter les charges d’entretien de ce type d’infrastructure tout en offrant une équité d’accès à l’ensemble de la population.

    Comme le fait remarquer judicieusement l'honorable membre, nous devons faire face à d’énormes besoins de rénovation, du fait que beaucoup de piscines ont été conçues dans les années 70. Mon objectif est d’offrir une réponse permettant de les remettre à flot, pour de nombreuses années, en offrant aux gestionnaires communaux des infrastructures adaptées aux nouvelles demandes du public avec un impact raisonnable sur leurs finances.

    La modernisation du concept autant que la conception de bâtiments les moins énergivores possible sont des conditions incontournables.

    L'honorable membre comprend, que, face à l’ampleur de la tâche, je tienne à une certaine prudence, mais qu'elle croie que la détermination est forte.