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L'installation de stations de carburant au gaz naturel comprimé (CNG) en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 500 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 11/05/2015
    • de ZRIHEN Olga
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La Belgique et la Wallonie en particulier semblent être encore aux balbutiements en ce qui concerne l'installation d'un réseau de stations-service de carburants CNG. Ainsi, seule une station a été inaugurée récemment en Wallonie (à Tournai) alors que la Flandre en compte déjà 25. Deux autres devraient être inaugurées courant 2015. Par ailleurs, la société ENORA issue du partenariat entre Electrabel GDF Suez, G ENERGY Group et l'Agence de développement territorial de Wallonie picarde IDETA a d'ailleurs pour objectif d'implanter jusqu'à 30 stations supplémentaires d'ici 2018.

    Le CNG ne doit pas être confondu avec le LPG, un dérivé du pétrole. Il s'agit bien de gaz naturel tel que celui utilisé pour cuisiner ou se chauffer. Issu du réseau, il est mis sous pression pour être directement injecté dans les réservoirs installés d'origine dans les voitures. Il y a un léger surcoût à l'achat, mais il est vite épongé en fonction du kilométrage réalisé.

    La généralisation de l'usage de ce type de « carburant » via l'installation de stations-service est-elle soutenue par le Gouvernement wallon ? Le cas échéant, qu'en est-il de la stratégie envisagée en cette matière ?

    Par ailleurs, ne s'agit-il pas de simplement s'aligner sur une réalité européenne dès lors que l'usage d'un tel « carburant » s'effectue à plus grande échelle en Allemagne où déjà près de 100.000 véhicules usant de ce « carburant » sont identifiés ainsi qu'en Italie où 800.000 véhicules fonctionnant avec cette énergie pour 1000 stations-service sont recensés ?
  • Réponse du 01/06/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Dans son principe, le Gouvernement soutient toutes les initiatives permettant une amélioration du bien-être des citoyens et une amélioration des conditions d’exploitation des entreprises.

    Dans le cadre de mes compétences, tant pour l’environnement que la mobilité ou le développement durable, ma stratégie est de favoriser l’implantation de stations-services au gaz naturel comprimé (CNG). Pour faire cela, je travaille à un appel à projets visant au déploiement de stations-services. Je table sur 20 projets, répartis sur les 5 provinces wallonnes afin d’initier un réseau cohérent à l’échelle régionale.

    Les motivations sont de plusieurs ordres :
    * Au niveau environnemental, les véhicules roulant au CNG émettent jusqu’à 25 % de moins de CO2 que les véhicules aux carburants classiques. Ces véhicules n’émettent quasiment pas de microparticules. Les NOx sont également diminués, jusqu’à 60 % par rapport aux derniers standards diesel – EURO6. Il existe également d’autres avantages : moins de pollution sonore et moins de poussières.
    * Au niveau social et économique, cette filière confère des avantages indéniables : le coût de fonctionnement de ce type de véhicules est plus faible grâce à une moindre consommation en carburant, de l’ordre de 20 % en comparaison avec un diesel. Cela constitue une voie d’amélioration de la compétitivité pour les entreprises ainsi qu’une amélioration du pouvoir d’achat des citoyens qui franchissent le pas.
    * Le développement de la filière et des technologies liées est porteur en termes de nouvelles compétences pour tout le secteur automobile et les métiers associés.
    * La diversité des sources d’énergie primaire utilisées dans les transports (tous secteurs confondus).

    Il s’agit donc d’un projet durable par l’intégration dès sa conception des différents aspects que je viens de citer. Dès lors afin d’amplifier le déploiement du réseau, il est important que les pouvoirs publics montrent l’exemple en s’équipant de tels véhicules et infrastructures tout en tenant compte des contraintes technique et budgétaire.

    Quant aux aspects internationaux de la question, les pays voisins nous ont prouvé que cela fonctionne. Les véhicules existent. L’essentiel du travail consiste à lever les freins issus du cadre légal à adapter, tels que certaines rubriques du permis d’environnement et les conditions sectorielles en vue de l’installation des stations-services.