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La sécurisation de la RN 90 entre Namur et Andenne

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 521 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 13/05/2015
    • de LEAL LOPEZ Clotilde
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En séance de Commission du 10 mars dernier, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur la sécurisation des parois rocheuses qui surplombent la RN 90 entre Namur et Andenne.
    En effet, le dispositif destiné à protéger les automobilistes et les riverains à hauteur de Thon-Samson avait été endommagé, un ancrage au sol ayant cédé.

    Dans sa réponse, Monsieur le Ministre précisait qu’en première analyse, il semblait « qu’un problème de matériau pourrait expliquer la rupture de cet ancrage. Des contacts ont été pris avec un expert français en la matière qui confirme que plusieurs cas similaires sont recensés en France. Les investigations se poursuivent, d’une part, pour déterminer s’il s’agit du même problème qu’en France et, d’autre part si d’autres ancrages de pied de falaise sont concernés ».

    À ce jour, Monsieur le Ministre peut-il me dire s'il a obtenu un retour relativement à cette analyse ?

    Dans l’affirmative, peut-il me transmettre celle-ci ou me détailler les éléments qui en ressortent ?

    D’autres ancrages présentent-ils des défectuosités qui pourraient mettre en danger les usagers et les riverains de la RN 90 ?
  • Réponse du 04/06/2015
    • de PREVOT Maxime

    Des investigations ont été menées sur l’ensemble des ancrages indiquant que quelques-uns d’entre eux présentaient une déformation anormale sans être rompus.

    Des contacts ont, en effet, été pris avec un expert français, Monsieur Pierre Guillemin, spécialisé dans le domaine. La France possède une expérience largement supérieure à la nôtre dans le présent domaine. C’est ce même expert qui avait effectué précédemment l’étude de confortement de la paroi rocheuse. En France, plusieurs ancrages se sont également rompus dans des circonstances similaires.

    Un test de rupture en flexion a été réalisé en laboratoire sur une barre d’ancrage similaire pour vérifier le comportement en flexion de ce type d’ancrage. Au vu des résultats, on peut affirmer que la barre d’ancrage présente un comportement à la flexion tout à fait normal.

    Toutefois, les efforts à reprendre ne sont pas compatibles avec une sollicitation en flexion de la barre d’ancrage. Normalement, cet ancrage ne devra pas être sollicité en flexion, car il est placé dans un terrain qui le soutient. Dans le cas présent, les terrains rocailleux superficiels autour de la barre d’ancrage se sont rompus créant ainsi un bras de levier trop important et une mise en flexion de l’ancrage. Cet état des choses n’était pas prévisible étant donné la difficulté de connaitre précisément la nature et la cohésion des remblais rocheux superficiels dans une zone d’éboulis. Cette difficulté existe également en France où des ancrages présentent aussi parfois des déformations.

    Cependant tout est mis en œuvre pour remédier au plus vite à l’incident. Les travaux étant toujours sous garantie, l’entrepreneur a fixé un nouvel ancrage à la base de la falaise rocheuse et a prolongé le câble du hauban, solution, par ailleurs, validée par le fabricant de l’écran de filet.

    La réception de l’ouvrage n’a pas encore été donnée, elle sera « octroyable » lorsque les ancrages présentant une situation comparable seront remplacés et que mon administration aura validé l’ensemble du dispositif.