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La politique wallonne en matière d'énergies renouvelables

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 394 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 13/05/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Monsieur le Ministre a annoncé que la part du renouvelable dans la consommation finale brute d'énergie devait être de 13 % en 2020 (et 20 % en 2030) au lieu de 20 % prévu par le précédent Gouvernement.

    Cette décision, qui doit permettre de maîtriser le coût et le rythme de cette transition, se base notamment sur une étude de CapGemini.

    Certains, comme au sein d'Edora (fédération des énergies renouvelables), considèrent en effet qu'il est préférable d'avoir des objectifs « moins ambitieux tout en ayant des garanties quant à la mobilisation des moyens » (Le Soir, 30 avril 2015).

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer si une concertation avec le secteur a été menée dans le cadre de cette révision ?

    Peut-il rassurer le secteur par rapport aux garanties de moyens ?

    Pour atteindre l'objectif de 13 %, tous les types d'énergies renouvelables doivent être mobilisés. Comment le Gouvernement compte-t-il précisément atteindre le nouvel objectif qu'il s'est fixé et comment les différentes énergies renouvelables vont-elles être mobilisées ?

    Monsieur le Ministre semble miser en priorité sur le grand éolien et souhaite passer de 1208 GWh en 2014 à 2680 GWh en 2020, ce qui signifierait la mise en service de quelque 50 nouvelles éoliennes chaque année.

    Une concertation a-t-elle été menée sur l'éolien avec son collègue Di Antonio ? Quels moyens seront mis en œuvre pour assurer l'implantation de 50 nouvelles éoliennes par an sachant qu'à l'heure actuelle beaucoup de projets sont bloqués ?

    Monsieur le Ministre a par ailleurs parlé d'un « coût supportable pour les citoyens ». Qu'en est-il ?
  • Réponse du 03/06/2015
    • de FURLAN Paul

    L’étude menée par Cap Gemini Consulting en vue d’aider le GouvernementWallon à adapter sa politique énergétique en matière d’énergies renouvelables a été actualisée avec la participation active des facilitateurs des différentes filières renouvelables et de la Fédération des énergies renouvelables Edora. Il s’agissait de collecter, valider et intégrer celles-ci en portant une attention particulière aux technologies qui ont beaucoup évolué depuis 2010, aussi bien au niveau des coûts que des potentiels techniques.

    Sur base des résultats préliminaires de l’étude présentés à mon Cabinet en présence des facilitateurs et des différents secteurs, le consultant de Cap Gemini Consulting a proposé un scénario de compromis dont l’objectif est de produire de l’énergie verte à hauteur de 13 % de la consommation finale, et ce, sans inclure la production venant de l’éolien offshore. Ce scénario compromis est décomposé avec les objectifs de 2020 en GWh produits par vecteur et par filière. Afin d’atteindre ces derniers, les enveloppes de certificats verts à octroyer ont été définies jusque 2024. Le Gouvernementa fait sien ce scénario.

    La raison pour laquelle l’accent a été mis sur l’éolien est double. Premièrement, nous avons une meilleure maîtrise de l'évolution du parc électrique via le mécanisme de soutien et deuxièmement, il s'agit de la filière « meilleur marché ». N’oublions d’ailleurs pas que le développement d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie dont l’électricité fait partie est une obligation européenne dont le non-respect impliquerait des sanctions.

    Par ailleurs, une des grandes barrières au développement des éoliennes est l’obtention des permis liés à leur développement. Je ne mets pas en doute que mon collègue Monsieur le Ministre Di Antonio mettra tout en œuvre pour lever les ambigüités sur ce sujet sensible comme il a marqué son accord, comme l’ensemble du Gouvernement, sur les objectifs poursuivis, dont celui du grand éolien.

    Enfin, en ayant diminué les objectifs d’ici 2020, nous assouplissons la pression financière sur le côté de la facture du consommateur finale. Malheureusement, il nous reste encore la dette du passé à supporter et cela aura toujours un impact sur la facture du consommateur final.