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L'obligation de couper les moteurs aux abords des écoles

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 514 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/05/2015
    • de DODRIMONT Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Suite au constat de concentrations de particules fines aux abords des écoles au début et à la sortie des classes, Monsieur le Ministre a chargé l’Agence wallonne de l’air et du climat de réviser et de renforcer le plan d’action en cas de pic de pollution par les poussières fines. En parallèle, il envisage également des sanctions contre les parents qui laisseraient tourner leur moteur devant les écoles. Dans ce cadre, il a demandé une analyse de faisabilité.

    Quand Monsieur le Ministre disposera-t-il des résultats ? Quelles sont les pistes envisagées ? Qui serait chargé de sanctionner ?

    Va-t-il organiser prochainement une campagne de sensibilisation des parents aux émissions de particules fines. Qu’envisage-t-il de mettre en place ?

    Des échantillons d’analyse de cette pollution aux abords des écoles ont-ils été prélevés ?

    Quand le plan d’action en cas de pic de pollution par particules fines nouvelle mouture sera-t-il présenté ?
  • Réponse du 04/06/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Une proposition de plan « pic de pollution » révisé et renforcé est attendue pour septembre. Ce délai permettra d’analyser correctement l’opportunité et la faisabilité des nouvelles actions envisagées ainsi que les délais et contraintes y liés. Il faut avoir conscience que la mise en œuvre pourra ensuite s’étaler sur plusieurs mois.

    Le Code de la route mentionne déjà en son article 8.6 que les conducteurs doivent veiller à ne pas laisser le moteur en marche au point mort, sauf en cas de nécessité. Cela relève du bon sens. Une étude menée par Touring en 2013 démontre que le fait de laisser un moteur tourner à l’arrêt pendant plus de 10 secondes consomme davantage d’essence et produit plus de dioxyde de carbone qu’un redémarrage.

    Des données quant à l’impact du trafic routier sur la qualité de l’air aux abords des écoles sont déjà disponibles. Une étude a notamment été réalisée en 2011 par Test-Achats afin de mesurer la qualité de l’air autour de 18 écoles en Belgique, situées aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, le long d’axe de circulation ou non. Il appert que si les taux relevés en composés organiques volatils (COV) restent en dessous des seuils européens, il n’en va pas de même pour les niveaux rencontrés en matière d’oxydes d’azote (NOx) et surtout de particules fines, pour lesquelles seules les écoles rurales restent en dessous de la valeur recommandée par l’Europe.

    En vue de limiter le risque sanitaire lié à ce trafic aux abords des écoles, et ce durant toute l’année, une large campagne de sensibilisation est envisagée. Au préalable, un projet pilote pourrait sans doute être mené dans une dizaine d’écoles en vue de rendre les écoliers acteurs du changement.

    Les policiers de quartiers, actifs sur le terrain afin d’assurer la sécurité, seront sollicités. J’ai cependant la conviction que les enfants sont les meilleurs ambassadeurs que nous puissions avoir en vue de sensibiliser les parents à l’impact de leurs comportements, ce pourquoi ils joueront un rôle central.

    L’objectif sera non seulement de favoriser l’arrêt du moteur, mais également l’usage de parking à l’écart ainsi que les déplacements à pieds, à vélo ou en transports en commun.