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La stratégie de développement durable et le soutien à l'économie circulaire

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 515 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/05/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    S'exprimant sur la stratégie de développement durable actuellement en préparation, Monsieur le Ministre a indiqué qu'un des axes consisterait à développer l'économie circulaire.

    Je soutiens depuis longtemps cette transition qui figure d'ailleurs dans la Déclaration de politique régionale, tant je suis convaincue du grand potentiel de création d'activités et d'emplois de l'économie circulaire.

    Conjuguant les volets économique, social et environnemental nécessaires à un développement durable, l'économie circulaire peut en effet devenir un pilier de l'économie régionale de demain.

    Concernant cet enjeu, Monsieur le Ministre a indiqué vouloir « généraliser l'obligation de passer à la deuxième vie des objets » (Le Soir, 19 mai 2015), et pour y parvenir, « on pourrait renforcer le réseau des Ressourceries en faisant basculer des moyens financiers comme ceux soutenant jusqu'alors l'incinération. Le montant serait d'environ 30 millions d'euros/an ». Il a poursuivi en indiquant préférer « renforcer une filière intéressante pour l'emploi et qui, de plus, favorise la seconde vie des objets ».

    Monsieur le Ministre peut-il préciser cette idée de faire basculer des moyens consacrés à l'incinération vers l'économie circulaire et en particulier le réseau des Ressourceries ? Dans quelle mesure cette idée a-t-elle été étudiée par ses services ? Combien d'emplois pourraient être créés dans ce cadre ?

    Cette idée a-t-elle été discutée au sein du Gouvernement et, si oui, comment a-t-elle été accueillie ?
  • Réponse du 08/06/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les ressourceries permettent de réutiliser annuellement 11.000 tonnes de déchets, toutes filières confondues, soit 3,14 kg/an.hab (exportation comprise). Ces 11.000 tonnes sont issues de 49.000 tonnes de déchets collectés. Le personnel impliqué, en termes d’équivalents temps pleins, est constitué de 700 employés, de 300 articles 60, de 200 stagiaires et de 400 bénévoles.

    Je compte placer la réutilisation et la réparation comme un des axes phares du futur Plan wallon des Déchets.

    À l’horizon 2020, une perspective de 3.000 emplois dans le secteur pour une réutilisation de 21.350 tonnes (6,1 kg/an.hab) sur une quantité de déchets à capter de 73.700 tonnes constitue un objectif atteignable. Ces projections sont établies sur base de ce qui existe déjà en Flandre et sur base du potentiel de biens potentiellement réutilisables de chaque filière.

    Toutes ces tonnes ne seront donc pas incinérées ou perdues dans la nature. Dans ce cadre, une modification de la subsidiation pourrait être prévue pour favoriser la réutilisation avant l’élimination. Les parcs à conteneurs pourraient jouer un rôle de plateforme de collecte, au même titre que les ressourceries.