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Le tourisme en Wallonie picarde

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 231 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/05/2015
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    La Wallonie picarde regorge de trésors touristiques : la cathédrale de la Ville de Tournai, le parc Pairi Daiza, l'hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines, le parc naturel du Pays des Collines à Ellezelles, etc. Depuis quelques années, la Wallonie Picarde et ses divers acteurs ont redoublé d'efforts pour diversifier, amplifier, améliorer son offre touristique.

    Comme indiqué très justement dans la Déclaration de politique régionale, il s'agit clairement d'un secteur économique d'avenir, d'autant plus qu'il participe à l'image de marque de notre Région.

    Composé d'un nombre important d'entreprises touristiques, il convient de considérer ce secteur comme un acteur économique à part entière. Le Gouvernement wallon y appelle également à une rationalisation et une réorganisation des compétences, et ce, dans un but d'efficacité maximale.

    Il me revient que la Maison du tourisme de Mouscron serait touchée par ces économies d'échelle.

    Au total, la Wallonie picarde compte deux Maisons du tourisme (auxquelles on peut ajouter les Maisons des deux parcs naturels du Pays des Collines à Ellezelles et du Parc naturel des plaines de l'Escaut à Bon-Secours) et treize offices du tourisme ou syndicats d'initiative qui dépendent des pouvoirs communaux. Tous ces services collaborent déjà pour rationaliser l'offre.

    Selon la responsable de la Maison du tourisme de Mouscron, la Ville a déjà pris les devants en mettant sur pied un certain nombre de synergies avec la Maison du tourisme de Tournai. Une convention a été signée en 2011 entre les deux Maisons du tourisme qui ont décidé d'adopter la même appellation : Maison du tourisme de Wallonie picarde avec une antenne à Tournai et une autre à Mouscron.

    Cela se traduit par la mise en commun du site internet ainsi qu'un reversement d'une partie des subsides de l'antenne de Mouscron vers celle de Tournai dans un objectif de promotion commune de l'ensemble de la Wallonie picarde (impression d'un guide et d'une carte touristique communs, guide pour la visite guidée des groupes, guide scolaire, aménagement et promotion des points noeuds cyclistes, stand commun aux salons du tourisme, etc.).

    Pour la responsable de la Maison du tourisme de Mouscron, une fusion avec l'antenne de Tournai n'engendrerait aucune plus-value pour la Wallonie picarde. De plus, il s'agit également de défendre les spécificités des deux villes.

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà défini quelles Maisons du tourisme seront touchées dans le cadre de ces économies d'échelles ? Peut-il nous confirmer que la Maison du tourisme de Mouscron figure dans la liste de celles-ci ? D'une manière générale, quel est l'agenda prévu ?

    Le personnel est aujourd'hui inquiet. Monsieur le Ministre peut-il nous assurer que ces « réorganisations », si elles ont lieu, se feront sans perte d'emplois ?
  • Réponse du 27/05/2015
    • de COLLIN René

    Les Maisons du Tourisme sont des maillons importants dans la chaîne de l’accueil et de la promotion touristique. Ce sont des outils professionnels d’accueil et d’information, chargés de structurer l’offre sur l’ensemble d’un pays touristique, de la faire connaître et de la positionner en fonction d’une identité forte et communicable au touriste.

    42 Maisons du Tourisme ont été créées sur l’ensemble du territoire wallon entre 1999 et 2004 et le nouveau paysage touristique (qui reprend également les associations, les fédérations touristiques, les Syndicats d’initiative et les Offices de tourisme) s’est ainsi structuré au fil du temps, en essayant de respecter au mieux les spécificités et la complémentarité de chacun.

    Dans le cadre de ma précédente fonction de Président d’une Fédération touristique provinciale, j’ai eu l’occasion d’apprécier le travail fourni par les Maisons du Tourisme.

    J’ai toutefois pu également constater que, sur des territoires restreints, les structures touristiques sont parfois en surnombre et qu’elles produisent de nombreux supports de promotion, parfois avec des objets identiques.

    Je rappelle que les Maisons du Tourisme fonctionnent pour la plupart grâce aux subventions du Commissariat général au Tourisme et aux contributions des communes partenaires.

    En période de restriction budgétaire, la volonté du Gouvernement est de se dégager des charges entraînées par la multiplicité d’acteurs et de recentrer ces budgets et le personnel disponible sur le développement de produits novateurs et spécifiques au territoire.

    Je vois également en cette simplification du paysage touristique un effet positif auprès des touristes dans la lecture et la valorisation de notre région.

    En ce qui concerne le Hainaut occidental, les acteurs ont déjà bien intégré la nécessité de travailler en synergie et complémentarité en se structurant sous une même appellation avec une antenne à Mouscron et l’autre à Tournai ainsi qu’en organisant des actions de promotion communes.

    Ma volonté est bien évidemment de ne pas prendre de décision arbitraire et la consultation du secteur est indispensable. J’ai sollicité les fédérations touristiques à cet effet. Des contacts parallèles sont également menés. À ce jour, je ne peux indiquer quel sera le fruit de ces travaux pour le territoire qui préoccupe l'honorable membre.

    En ce qui concerne l’échéancier, les commentaires des fédérations touristiques sont attendus pour la fin juin et j’espère voir les premiers territoires réformés mis en place dès 2016.

    Je me dois de préciser qu’il est apparu fondamental au Gouvernement qu’au travers de cette mesure, il ne soit pas touché à l’emploi.

    La réforme engendrera une nouvelle organisation des métiers qui seront orientés, au-delà de la promotion, vers la construction de produits.

    Les attentes des touristes évoluent sans cesse. Il est de notre devoir d’être réactifs et de pouvoir répondre à celles-ci au regard notamment des nouvelles technologies.