/

Les beuveries express

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 548 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 26/05/2015
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le récent rapport « Lutter contre l’usage nocif de l’alcool : Politiques économiques et santé publique » de l’OCDE indique que la consommation d’alcool à risque chez les jeunes et chez les femmes est en augmentation.

    Ce rapport met en évidence les dangers du « binge drinking » (absorption de cinq à huit verres d’alcool en une seule occasion), l’alcoolisation paroxystique.

    En effet, cette nouvelle tendance est préoccupante dans la mesure où elle est associée à des taux plus importants d’accidents de la route, de faits de violence ainsi qu’à des risques accrus pour la santé.

    Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer s'il est en possession de statistiques relatives à ce phénomène de « beuveries express » ? Si tel est le cas, peut-il nous les transmettre ? A-t-il l’intention de mettre en place des campagnes de prévention spécifiques à ce phénomène pour sensibiliser les plus jeunes aux dangers de cette consommation excessive d’alcool ?






  • Réponse du 11/06/2015
    • de PREVOT Maxime

    En février dernier, une nouvelle enquête de l’Agence InterMutualiste sur le Binge Drinking (1) a remis en lumière ce phénomène inquiétant qui connait aujourd’hui une popularité croissante, mais dont l’importance reste difficilement mesurable. L’étude de l’AIM a répertorié le nombre d’assurés de 12 à 17 ans qui ont été accueillis durant l’année aux urgences ou hospitalisés une nuit, et pour lesquels la concentration d’alcool dans le sang a été analysée le même jour. L’enquête révèle que 2.376 jeunes en état d'intoxication alcoolique présumée se sont retrouvés à l'hôpital en 2013. En comparaison, leur nombre s'élevait à 2.209 en 2008. Ce ne sont là que des chiffres indicatifs dans la mesure où les cas de Binge Drinking qui mènent à une hospitalisation ne sont pas la norme.

    En ce qui concerne les actions prises au niveau de la Région wallonne, je rappelle tout d’abord que la législation en matière de vente et de distribution d’alcool demeure une compétence du pouvoir fédéral. Dans le cadre des compétences qui sont les miennes, l'honorable membre sait sans doute que la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles subventionnent, chacune selon leurs compétences, l’ASBL Modus Vivendi, ainsi que différents services qui bénéficient du soutien logistique de cette association, notamment dans le cadre des Quality Nights. Il s’agit d’un projet qui vise à améliorer le bien-être des personnes qui sortent dans les lieux de fête à Bruxelles ainsi qu’en Wallonie. Dans chaque lieu labellisé, on trouve toute une série de services : eau gratuite, préservatifs et bouchons d’oreille à prix modique, brochures d’info sur la santé, alerte rapide en cas de circulation de drogues à haut risque, personnel sensibilisé à la réduction des risques et aux premiers secours, etc. Chaque lieu labellisé est reconnaissable à sa borne présente à l’entrée. En signant officiellement une Charte de bien-être en milieu festif, les responsables de ces organisations ont choisi de s’engager sur base volontaire à en faire plus pour les personnes qui fréquentent leurs soirées.

    En matière d’usage et de mésusage des boissons alcoolisées, les réponses appropriées réclament une approche multisectorielle. Dans le domaine de la Santé, les actions à mener se conçoivent à partir des trois piliers que sont la prévention, le traitement et la réduction des risques, d’où la nécessité d’établir des concertations entre les différentes autorités de santé.



    (1) http://www.nic-ima.be/binaries/imaweb/fr/pdf/10-02-2015---aim-binge-drinking-dossier.pdf