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L'objectif de mise à l'emploi pour les organismes d'insertion professionnelle (OISP)

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 210 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 27/05/2015
    • de HENQUET Laurent
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Je questionnais récemment Madame la Ministre en commission sur la notion d’objectifs en termes de mise à l’emploi pour les EFT et les OISP et de la possibilité de lier le financement de ces organismes à ces objectifs.

    Concernant les OISP, Organismes d’insertion socioprofessionnelle, Madame la Ministre mettait en évidence les missions suivantes : préparer l’insertion socioprofessionnelle de leurs bénéficiaires, favoriser la promotion de l’égalité des chances des bénéficiaires dans l’accès à la formation et à l’emploi, assurer des pratiques de formation qui favorisent l’émancipation sociale, individuelle et collective.

    Nous ne pouvons que souscrire à ces objectifs, mais dès lors que l’intitulé même de ces organismes contient les termes « insertion socioprofessionnelle », ne serait-il pas pertinent d’y adjoindre un objectif de mise à l’emploi ? D’autant plus qu’à l’heure actuelle, la mise à l’emploi reste le défi majeur pour la Wallonie.

    Madame la Ministre a-t-elle des données statistiques sur la remise à l’emploi effective des stagiaires qui passent par les OISP, et ce afin que l’on puisse avoir une idée de l’efficacité du dispositif ?
  • Réponse du 24/06/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Les organismes d’insertion socioprofessionnelle, comme les entreprises de formation par le travail, régis par la même législation, sont des dispositifs qui interviennent en amont du parcours d’insertion vers l’emploi. Les d’opérateurs intervenant dans l’accompagnement et la formation des demandeurs d’emploi sont multiples. Chaque « famille » d’opérateurs intervient avec des missions, des champs d’action, des types de publics qui lui sont spécifiques.

    Les OISP interviennent auprès des publics les plus fragilisés et éloignés de l’emploi en raison de qualifications et d’expériences professionnelles insuffisantes voire absentes. Ce public peut se caractériser également par des problématiques sociales, financières, de logement ou de santé. Les difficultés motivationnelles dues aux multiples échecs, l’absence de projet professionnel à moyen terme et l’insuffisance de perspectives du marché de l’emploi pour les publics faiblement qualifiés sont des réalités avec lesquelles ces opérateurs doivent travailler au quotidien.

    Si le législateur a confié aux EFT/OISP la mission de préparer l’insertion socioprofessionnelle de leurs bénéficiaires, de favoriser la promotion de l’égalité des chances dans l’accès à la formation et à l’emploi, d’assurer des pratiques de formation favorisant l’émancipation sociale, individuelle et collective, sans leur donner d’objectifs en termes de mise à l’emploi, c’est précisément pour leur reconnaitre cette spécificité tant au niveau des publics qu’ils accueillent que des méthodologies qu’ils adoptent.

    Par conséquent, les données statistiques sur la remise à l’emploi des stagiaires peuvent certes fournir une information intéressante, mais elles ne peuvent en aucun cas mesurer, à elles seules, l’efficacité du dispositif.

    Pour en venir aux chiffres en tant que tels, nous disposons de données issues des rapports d’activités transmis annuellement par les opérateurs à l’Administration. Ces données brutes sont traitées et analysées par l’organisme assurant les missions de représentation du secteur – l’Interfédération des EFT et des OISP – dans le cadre de sa radioscopie des stagiaires (disponible sur son site internet). La dernière radioscopie, portant sur les données de l’exercice 2012, montre que les retours vers l’emploi concernent 40 % des stagiaires en EFT et 17 % en OISP.