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Les sites inscrits sur la liste définitive du patrimoine mondial de l'UNESCO et l'entretien de ceux-ci

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 557 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 28/05/2015
    • de KNAEPEN Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Comme Monsieur le Ministre le sait, la procédure d’inscription d’un bien sur la liste du patrimoine mondial s’effectue en deux étapes.

    Dans un premier temps, les États établissent et soumettent une liste indicative de sites qu’ils souhaiteraient voir reconnus dans une période pouvant aller jusqu’à dix ans.

    Cette liste est un instrument de planification qui permet notamment au Comité du patrimoine mondial de comparer les sites proposés à des sites similaires.

    Quelle est, à ce jour, la liste indicative pour la Belgique ?

    Une fois inscrits sur la liste indicative, ces biens peuvent être proposés (un par an et par pays) pour inscription sur la liste définitive du patrimoine mondial tenant compte que lors de la ratification par la Belgique de la Convention du patrimoine mondial en 1996, il a été convenu que chaque région présenterait à tour de rôle une proposition d’inscription sur la liste définitive du patrimoine mondial.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me redonner la liste exacte des sites wallons inscrits sur la liste définitive du patrimoine mondial ?

    Comme Monsieur le Ministre le sait, il y a une nécessité de répondre à un cahier des charges minimal d’entretien et de sauvegarde pour éviter d’être déclassé. Au vu du manque de moyens budgétaires dans ce domaine, pourrait-il me dire si selon lui certains sites pourraient être dans ce cas de figure ?

    La Région wallonne a-t-elle ce même type d’exigence minimale d’entretien et de sauvegarde vis-à-vis du patrimoine exceptionnel de Wallonie ?

    Des vérifications ont-elles lieu quant au bon entretien de celui-ci ?
  • Réponse du 11/06/2015
    • de PREVOT Maxime

    À ce jour, l’UNESCO a placé 17 biens sur la liste indicative pour la Belgique, dont 9 se trouvent en Wallonie (en gras ci-après).
    Il s’agit de :
    * Noyau historique médiéval ou la « Cuve » de Gand, et les deux abbayes qui sont à son origine
    * Noyau historique d'Antwerpen -Anvers- de l'Escaut aux anciens remparts de vers 1250
    * Leuven/Louvain, bâtiments universitaires, l'héritage de six siècles au sein du centre historique
    * Maison Guiette, Populierenlaan 32, Antwerpen
    * Les passages de Bruxelles / Les Galeries Royales Saint-Hubert
    * L’œuvre architecturale d’Henry Van de Velde
    * Le Palais de Justice de Bruxelles
    * Le plateau des Hautes-Fagnes
    * Le tronçon Bavay-Tongres de la chaussée romaine Boulogne-Cologne situé sur le territoire de la Région wallonne
    * Le palais des Princes Evêques de Liège
    * Le champ de bataille de Waterloo, la fin de l’épopée napoléonienne
    * Le Panorama de la Bataille de Waterloo, exemple particulièrement significatif du « Phénomène de Panoramas »
    * Les citadelles mosanes
    * Hoge Kempen Rural - Industrial Transition Landscape
    * Les Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest)
    * Les grandes villes d’eaux d’Europe : Spa
    * L’ extension du bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial : Forêts primaires de hêtres des Carpates (Slovaquie, Ukraine) et anciennes forêts de hêtres d’Allemagne (Allemagne)


    Actuellement, 5 biens ou ensembles de biens wallons sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial :
    * Les quatre ascenseurs du canal du Centre et leur site (La Louvière et Le Roeulx, Hainaut) (1998)
    * Parmi les beffrois de Belgique et de France (1999), 7 concernent la Wallonie : Namur, Tournai, Gembloux, Charleroi, Thuin, Mons et Binche
    * La cathédrale Notre-Dame de Tournai (2000)
    * Les minières néolithiques de silex de Spiennes (Mons) (2000)
    * Les 4 sites miniers majeurs de Wallonie (2012), à savoir le Grand-Hornu, Bois-du-Luc, Bois du Cazier et Blégny-Mine.

    Aucun site wallon n’est menacé de retrait par l’UNESCO. Depuis plusieurs années, la Wallonie a mis en place, pour chaque site, des structures tripartites (comité de gestion, comité scientifique et comité de pilotage) qui veillent à protéger, à développer et à pérenniser les différents biens repris sur la liste du patrimoine mondial. Mon administration (le Département du patrimoine) coordonne ces différents comités en étant très attentive à ce qui se passe dans le périmètre de la zone tampon définie autour de chaque bien.

    Le 26 janvier 2015, le CWAPAM (Comité wallon pour le patrimoine mondial) a validé des plans de gestions qui ont pour objectif d’assurer une cohérence de gestion pour les sites dans leur globalité et d’harmoniser celle-ci. Des actions concernant notamment l’entretien et la sauvegarde du patrimoine mondial sont développées dans ces plans et mises en œuvre par les opérateurs de terrain, en fonction de leurs moyens et d’une planification concertée. Ces plans intègrent également des actions qui portent sur la sensibilisation et la participation citoyenne, l’éducation (notamment vers les jeunes), la recherche scientifique, la valorisation et le développement touristique et culturel, le marketing, la communication et la coopération internationale.

    Les biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial sont avant tout des biens classés (sites, monuments ou sites archéologiques), inscrits sur la liste du patrimoine exceptionnel de la Wallonie. Les mesures liées à la gestion du patrimoine classé sont donc d’application (Livre 3 du CWATUPE et arrêtés d’application révisés en avril 2014). L’ensemble des travaux réalisés sur ce patrimoine est soumis aux mêmes contraintes que les autres biens classés, renforcées qualitativement et augmentées de l’obligation d’un plan de gestion. La fiche d’état sanitaire et la procédure de certificat de patrimoine sont d’application. Le certificat de patrimoine est une procédure participative avec un comité d’accompagnement composé de spécialistes. Ce dernier a pour objectif d’élaborer un projet de sauvegarde et restauration, et de prévoir toutes les études et tous les travaux utiles, en réunissant l’ensemble des acteurs concernés par ce patrimoine. Cette démarche permet de garantir le respect des valeurs patrimoniales du bien, et en en l’occurrence pour les biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial, de veiller particulièrement à la valeur universelle exceptionnelle conférée par l’UNESCO.