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Les réserves émises par rapport au développement d'une ligne express entre Liège et Marche-en-Famenne

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 543 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/06/2015
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    En date du 18 mai 2015, j'interrogeais Monsieur le Ministre pour la deuxième fois en commission concernant la possibilité de créer une ligne express entre Liège et Marche-en-Famenne. Il s'agit d'un projet important de nature à favoriser la mobilité non seulement des habitants des deux villes, mais aussi des navetteurs issus des communes plus rurales traversées par la route du Condroz, notamment des étudiants qui ne sont pas en mesure de louer un kot. Une ligne budgétaire a par ailleurs été dédicacée à la création de lignes nouvelles, à hauteur de 2,7 millions d'euros.

    Dans sa réponse, au-delà de la nécessité de pouvoir assurer un engagement budgétaire pluriannuel, il évoque des réserves par rapport à la création de cette ligne. Il a notamment indiqué avoir reçu un certain nombre d'interventions ou d'inquiétudes venant surtout du côté de Marche-en-Famenne demandant si la mise en œuvre d'une telle ligne ne serait pas de nature à condamner la ligne SNCB entre les deux.

    Il va de soi que le développement d'une ligne de ce type doit contribuer à renforcer l'offre de transport en commun et ne peut se réaliser au détriment de la ligne SNCB. Mais lorsqu'on examine le tracé de la ligne 43, on constate que cette dernière ne dessert pas les mêmes communes que le trajet envisagé par la ligne express TEC sur la route du Condroz. Nous pensons notamment à des communes comme Somme-Leuze, Havelange, Clavier, Tinlot, Nandrin ou Neupré, qui seraient desservies par la ligne TEC et qui ne sont actuellement pas couvertes par la desserte SNCB. Il faut également ajouter la liaison directe qu'une telle ligne représenterait pour le Condroz et la Famenne vers l'université de Liège au Sart Tilman. Une ligne express répondrait donc à un réel besoin.

    La Conférence luxembourgeoise des Élus, notamment, avait d'ailleurs marqué un accord unanime par rapport à la création de cette ligne. Je suis dès lors étonné des réserves émises à présent et souhaiterais un éclairage complémentaire de sa part par rapport à ses propos à ce sujet.


    Monsieur le Ministre peut-il préciser les motifs d'inquiétudes qui lui ont été exprimés du côté de Marche-en-Famenne ? De quelle(s) autorité(s) ou instance(s) ces réserves émanent-elles ?

    L'absence de concurrence entre la ligne 43 et une éventuelle ligne express n'a-t-elle pas été attestée par le TEC Namur-Luxembourg ?
    Peut-il indiquer la manière dont il apprécie ce constat d'une concurrence entre les deux itinéraires ?

    In fine, peut-il confirmer la validation de principe du projet de ligne express entre Liège et Marche-en-Famenne par la route du Condroz ?
  • Réponse du 22/06/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Après m’avoir présenté différents scénarios relatifs à la mise en place éventuelle d’une ligne express entre Liège et Marche-en-Famenne, et afin de pouvoir répondre à certaines craintes exprimées en ce sens, le TEC Namur-Luxembourg et le TEC Liège-Verviers ont examiné l’éventuelle concurrence du projet de ligne express avec la ligne existante 43 de la SNCB.

    Il ressort de ces compléments d’étude que le projet de ligne express du TEC ne serait pas susceptible de porter concurrence à la ligne ferrée. En effet, au-delà des villes de départ et d’arrivée qui sont communes aux deux lignes, le parcours projeté diffère et les zones d’attractivité des arrêts du TEC d’une part, et des gares SNCB d’autre part, ne présenteraient qu’un chevauchement très partiel.

    Ceci dit, au-delà de ces éléments, je rappelle une fois encore l’impératif que les moyens complémentaires nécessaires au financement de la ligne déficitaire puissent être, le cas échéant, dégagés dans une perspective structurelle, pluriannuelle.

    Ce n'est actuellement pas le cas, les contraintes budgétaires que nous connaissons sur un horizon pluriannuel ne pouvant être ignorées. Il conviendra de voir comment se dessinent les projets de budget 2016 et les perspectives 2017 à cet égard.