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La consommation de "purple drank"

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 576 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/06/2015
    • de BONNI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Depuis plusieurs mois, un cocktail de nouvelle génération fait des ravages auprès des jeunes Américains : le « purple Drank ». Il s’agit en fait d’une boisson contenant du sirop pour la toux à base de codéine allongé à la limonade ou à l’alcool et agrémenté d’antihistaminiques, notamment utilisés pour lutter contre les allergies. Les opiacés contenus dans le sirop ont un effet euphorique et léthargique accentué et prolongé par le reste des ingrédients de la recette.

    Un cocktail qui a évidemment moult effets indésirables : vertige, confusion mentale, psychose, voire même problème cardiaque et dépression respiratoire…
    Aux États-Unis le cocktail a tué plusieurs fois.

    Avec internet et l’« exemple » donné par certaines idoles du jeune public, le cocktail a traversé l’Atlantique et on recense déjà plusieurs cas d’hospitalisation suite à sa consommation en France.

    Bien que dans notre pays, depuis quelques années, l’agence fédérale des médicaments ait pris des mesures pour restreindre l’accès à ces sirops pour la toux, il est fort à craindre que ce cocktail soit connu et testé par certains jeunes adultes en quête de sensation chez nous, par le biais de la pharmacie familiale notamment.

    Une simple recherche via un moteur de recherche sur internet me donne la liste des ingrédients à utiliser pour la Belgique… Et me permet de constater que ce cocktail bien que dangereux dispose d’une image très ludique auprès des jeunes adultes.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'informations relatives à la consommation de tels cocktails en provenance des acteurs de terrain en Wallonie ?

    À l’heure d’internet, comment la Wallonie peut-elle prévenir et lutter efficacement contre ce type de phénomène ?
  • Réponse du 11/06/2015
    • de PREVOT Maxime

    J’ai bien pris connaissance de ce nouveau phénomène inquiétant. Néanmoins, dans la mesure où il s’agit d’une pratique assez nouvelle en Europe, il n’est pas possible actuellement de présenter des données chiffrées sur cette pratique ni d’en connaître l’ampleur réelle.

    Il est toutefois important de souligner l’obligation d’obtenir, en Belgique, une prescription pour les sirops à base de codéine. Cette restriction est, en soi, un frein non négligeable au développement massif du phénomène de « Purple Drank ».

    Infor-Drogues, Modus Vivendi et Eurotox, contactés par mon administration, rapportent qu’à leur connaissance, peu de personnes sont affectées par cette problématique. Il convient néanmoins de rester prudent afin que cette pratique ne se répande pas.

    Rappelons enfin que pour répondre aux problématiques de toxicomanie, la Wallonie agrée et subventionne des services d’aide et de soins spécialisés en assuétudes qui se chargent de la prise en charge des assuétudes en général, de la réduction des risques en milieu festif en particulier et qui restent vigilants face à ce type de problématiques nouvelles.

    Ces campagnes se déclinent tant sur le terrain que sur le net.