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Le cas des frontaliers au sein des MR et MRS

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 583 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/06/2015
    • de DURENNE Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Récemment, le débat portait sur le prix des maisons de repos (MR) et maisons de repos et de soins (MRS) en Wallonie de même que sur la possibilité de notre région à pouvoir financer la mise en place de nouvelles places.

    Mais il n’y a pas qu’en Wallonie que le débat prend place. En France, le Figaro révélait le 19 mai 2015 le prix moyen des maisons de retraite françaises par région. Il s’agit des prix des Maisons de retraite de type privé et leur prix varie de 1 500 à 6 000 euros par mois.

    La France a d’ailleurs fort à faire pour diminuer les disparités qui existent entre ses régions en matière de prix. C’est aussi ce à quoi le Gouvernement wallon doit être attentif.

    Si ce problème des prix rencontré par beaucoup de français et par leur famille se déroule de l’autre côté de la frontière, il ne nous est pas pour autant étranger.

    En effet, les Français décident de plus en plus de se « délocaliser ». Concrètement, les familles qui ne peuvent subvenir aux besoins de leur(s) aîné(s) dans leur zone géographique décident de sortir de celle-ci, parfois de plusieurs centaines de kilomètres pour trouver une maison de retraite correspondant à leur budget.

    Et le Figaro de citer la Belgique parmi les destinations privilégiées en la matière. À noter que le prix moyen des MR françaises à Lille est de 3 055 euros soit un prix bien plus élevé que chez nous.

    Afin d’objectiver l’analyse, Monsieur le Ministre peut-il avancer la proportion de personnes de nationalité française présentes dans les MR et MRS situées en Wallonie ?

    Peut-il ventiler cette proportion sur l’ensemble du territoire, en particulier les territoires limitrophes ?

    Existe-t-il d’autres facteurs que le prix qui amènent les Français à trouver une place dans une MR et MRS de notre région ?

    Quelle est son analyse globale ?

    A-t-il déjà rencontré son homologue français sur la question ?
  • Réponse du 17/06/2015
    • de PREVOT Maxime

    Je confirme que, des derniers chiffres connus de 2012, près de 3.000 citoyens français, principalement des frontaliers, résidaient dans des maisons de repos en Belgique.

    À l’époque, parmi ceux-ci, environ 400 citoyens logeaient dans des établissements de Flandre occidentale (Menin, Courtrai), la quasi-totalité des autres étant hébergés dans des structures de la Wallonie, principalement, mais pas uniquement, dans les arrondissements de Mouscron et de Tournai.

    À l’opposé, très peu de Belges résident dans des maisons de repos en France.

    Ce phénomène s’explique par différents facteurs :

    - le prix d’hébergement en France plus cher qu’en Belgique (± 25 %) ;
    - une meilleure réputation des établissements belges ;
    - le fait que beaucoup de Français bénéficient d’une allocation pour perte d’autonomie.

    Depuis 2010, les mutualités françaises remboursent intégralement les frais exposés par l’INAMI pour la prise en charge des soins en faveur des ressortissants français.

    Je reviendrai tout prochainement vers l’honorable membre afin d’affiner ces chiffres, car, dans le cadre du deuxième rapport bisannuel qui est demandé aux établissements d’hébergement et d’accueil des aînés, le niveau de l’occupation des lits par des personnes étrangères bénéficiant de la sécurité sociale de leur pays d’origine est demandé.

    La Wallonie disposera ainsi d’une photographie exacte de la question.

    Pour répondre à la dernière question, je n’ai pas encore, à ce stade, rencontré mon homologue français.