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Le burn-out au sein de l'administration

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 160 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 05/06/2015
    • de MAROY Olivier
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Monsieur le Ministre annonçait le 10 novembre 2014 qu'il attendait les résultats en fin 2014 d’une enquête quant à la motivation et la satisfaction des agents.

    Vu que cette matière fait partie de ses objectifs prioritaires au sein de la Déclaration de politique régionale, il nous promettait de traduire ces résultats en une réalité pour l’ensemble des fonctionnaires wallons.

    Quelles sont les principales conclusions de cette enquête ? Pourrait-on en disposer ? Quelles dispositions compte-t-il prendre ?

    Quel est l’impact global de l’absentéisme et du burn-out sur le budget au sein de nos administrations ?

    Peut-il m’expliquer la façon dont il calcule celui-ci ?
  • Réponse du 23/06/2015 | Annexe [PDF]
    • de LACROIX Christophe

    L’enquête SAMBA, développée conjointement avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, a pour objet la satisfaction (SA), la motivation (M) et le bien-être (B) du personnel dans l’Administration (A).

    Pour le Service public de Wallonie, les objectifs de l’enquête étaient les suivants :
    - évaluer les risques comme prévu dans l’Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être au travail ;
    - mesurer la satisfaction des membres du personnel ;
    - mesurer le climat social.

    Cette enquête a été réalisée pour la deuxième fois le 15/09/2014 et s’est adressée à 8 353 agents et 51.32 % (4 287 agents).
    Afin de favoriser l’analyse comparative, le questionnaire est resté identique à celui de la première enquête.

    En termes de résultats, l’indicateur global « SAMBA » est passé de 6.54/10 en 2011 à 6.47/10 en 2014 et est donc en légère diminution.
    Par thématique, la tendance est également légèrement à la baisse par rapport à 2014, comme on peut le voir dans le tableau en annexe.

    D’une manière générale, l’enquête SAMBA 2 reflète une diminution du sentiment de bien-être, de la motivation et de la satisfaction des agents au sein de l’administration. L’appréciation globale reste toutefois positive avec une cote de 7,14 et l’évaluation comparative des résultats, selon les thématiques, démontre des variations tant positives que négatives.

    Ainsi, les quatre thématiques ayant donné les plus mauvais résultats sont la protection de la santé (5,90), la dynamique d’équipe (5,71), l’encadrement (5,64) et le développement personnel (5,65). En revanche, trois thématiques ont, en revanche, donné des résultats particulièrement positifs : le temps et la charge de travail (7), les relations professionnelles (7,3) et le respect (7,2).

    Sur cette base un plan d’action recouvrant les problématiques ciblées est en cours d’élaboration en bonne collaboration avec les différents services du SPW. Il sera bien entendu soumis aux syndicats. Ses lignes de force seront reprises dans le futur contrat d’administration destiné à guider l’action du nouveau Comité stratégique du SPW et de l’ensemble des agents.

    En ce qui concerne l’impact de l’absentéisme lié aux absences pour maladie, celui-ci peut être évalué à 18.771.346,72 euros pour l’année 2014 et concerne 6994 agents.

    À titre informatif, en annexe, un graphique illustrant l’évolution de l’impact budgétaire des agents en maladie depuis 2012.

    Année 2012 2013 2014

    Impact global 19 983 683.32 19 447 334.29 18 871 345.72
    Nombre d’agents 7191 7227 6944


    Parmi ces absences, on constate (parmi les certificats médicaux qui précisent une affection – 27,89 % n’en mentionnent pas) que 881 agents sont identifiés comme concernés par la problématique du « burn-out », ce qui représente une proportion de 12,60 %. Selon Medconsult, ces certificats couvrent 19.570 jours de congé de maladie.

    Sachant que la Direction de la Gestion pécuniaire du SPW a estimé le coût moyen journalier à 171,01 euros, on peut évaluer le coût lié au burn-out à 3 346 665,70 euros, ce qui correspond à 17,73 % de l’impact budgétaire global de l’absentéisme lié aux absences pour maladie.