/

Le soutien aux producteurs wallons désireux d'installer des distributeurs automatiques de produits de leur récolte dans le cadre de l'option pour les circuits courts

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 260 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 10/06/2015
    • de DREZE Benoit
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    La presse de ce mardi 2 juin 2015 permet d’être informé sur la mise en place depuis peu, par un jeune agriculteur du petit village de Damré, entité de la commune de Sprimont en région liégeoise, d’un distributeur de produits de récolte.

    Ce distributeur, appareil automatique disponible 24h sur 24, permet aux habitants du village et des environs de s’approvisionner en pommes de terre à tout moment. Et ça marche ! Pour preuve, ce ne sont pas moins de 350 kg de pommes de terre vendues par semaine via ce distributeur.

    Cette mise en place permet de parer aux urgences des ménages, dans une petite localité rurale, mais présente un intérêt non moins négligeable qui est de donner l’accès direct entre le producteur et le consommateur et, par là, de réduire les coûts de chaque protagoniste et de promouvoir les produits du terroir. Cela participe aussi à une certaine conscience collective… du monde agricole et de nos concitoyens.

    En effet, nous savons tous combien être agriculteur aujourd’hui n’est pas chose aisée. Il me plait alors de souligner cette initiative qui marque le dynamise, l’esprit d’innovation et d’entreprise de nos agriculteurs, qui ont parfaitement compris l’évolution de leur secteur.

    Dans le cadre de son option en faveur des circuits courts entre producteurs et consommateurs en Région wallonne, Monsieur le Ministre est-il favorable à ce type d’initiative ?
    Que pourrait-il mettre en place pour soutenir les producteurs locaux à envisager ce type d’installation qui présente un intérêt en terme de plus-value de leurs produits, permet d’éviter certains coûts, mais en amène d’autres liés à l’achat et à la maintenance des distributeurs automatiques ?

    Dispose-t-il d’éléments en termes d’étude de marché qui pourraient nous éclairer sur le potentiel économique de ce mode de distribution ?
  • Réponse du 29/06/2015
    • de COLLIN René

    Les producteurs wallons font preuve d’un dynamisme certain pour diversifier la commercialisation de leurs produits. Plusieurs d’entre eux ont mis en place des distributeurs automatiques avec plus ou moins de réussite. C’est ainsi qu’on a vu apparaître des distributeurs de lait ou de pommes de terre. On note même des initiatives conjointes avec des boulangers pour étoffer les distributeurs automatiques de pain avec les produits d’une ferme voisine.

    Cependant ces distributeurs automatiques présentent leurs propres contraintes notamment en matière d’hygiène. Les investissements ont parfois été réalisés sans envisager pleinement ces contraintes d’hygiène. Par exemple, pour les pommes de terre, il faut préserver les tubercules de la lumière pour éviter le verdissement et l’accumulation de solanine toxique. Le distributeur doit donc être conçu en conséquence. Par ailleurs, une étude de marché n’est pas inutile, car certaines installations de distributeurs de lait en vrac se sont révélées non rentables.

    Diversiferm a accumulé une expérience en la matière et peut fournir les conseils adéquats lorsqu’un producteur envisage l’installation de distributeurs automatiques. En complément, le « vade-mecum de la valorisation des produits agricoles et de leur commercialisation en circuit court », qui est disponible sur le site du portail de l’Agriculture, comporte un chapitre relatif aux distributeurs de lait cru en vrac.

    En ce qui concerne les aides à l’investissement, ces distributeurs sont admissibles s’ils coûtent au minimum 5.000 euros et sont situés sur une unité de production de l’exploitation. Le distributeur peut être placé, par exemple, dans la cour de la ferme. Par contre, s’il est situé au centre du village, c’est-à-dire, hors exploitation, celui-ci ne sera pas subsidiable. Le taux d’aide en cette période transitoire est de 20 %.