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Les alternatives aux hôtels

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 265 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 15/06/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Face à une hôtellerie parfois onéreuse, les touristes se tournent vers des sites comme Airbnb. Dans la pratique, certaines métropoles ont décidé de légiférer ces dernières années, à l'image de New York, Paris ou Londres. Mais qu'en est-il en Belgique ? L'an dernier, la Région flamande a décidé d'adresser une lettre aux personnes qui mettent une chambre à disposition des touristes, via des sites tels qu'Airbnb afin de leur rappeler leurs obligations ; en l'occurrence, s'inscrire auprès des autorités touristiques flamandes et respecter des normes de sécurité. Les loueurs risquaient une amende de 250 euros s'ils n'y donnaient pas suite.

    À Bruxelles, le Parlement a adopté l'an dernier une ordonnance définissant les conditions (sécurité, urbanisme, etc.) pour tout hébergement touristique, y compris les chambres Airbnb. Tous ces hébergements devront, par ailleurs, être enregistrés. Le Gouvernement est en train de réaliser les arrêtés d'exécution. Le parc hôtelier bruxellois représente 17 000 chambres auxquelles s'ajoutent aujourd'hui 5 000 chambres en " zone grise ". Il était donc urgent de légiférer.

    D'après Rodolphe Van Weyenbergh, secrétaire général de la Brussels Hotels Association, sur les sites, tels qu'Airbnb, il ne devrait être référencé que ce qui est réglementaire par rapport à la législation locale. D'autant qu'aujourd'hui, ce genre de vecteur permet une industrialisation de la pratique: des sociétés commerciales y mettent leur parc en location.

    Et en Wallonie, qu'en est-il ? Ne serait-il pas temps également de mettre en place une législation adaptée à notre Wallonie ? Le Code wallon du tourisme le stipule-t-il déjà ? Si oui, cela est-il réellement suffisamment en la matière ? Les normes de sécurité sont-elles réellement respectées sans législation spécifique ?
  • Réponse du 01/07/2015
    • de COLLIN René

    Contrairement à la Région flamande et la Région bruxelloise, la Wallonie dispose d’une règlementation adaptée à l’évolution de ce phénomène.

    Celle-ci s’inscrit dans une approche réaliste et à la mesure de nos moyens humains.

    En effet, le Code wallon du Tourisme impose déjà à tout hébergement touristique de s’identifier auprès de la commune où est installé l’hébergement touristique.

    Tout établissement touristique a par ailleurs l’obligation de détenir une « Attestation de Contrôle simplifié » ou une « Attestation de Sécurité Incendie » délivrée par le Bourgmestre de la Commune où est situé le bâtiment. Cette attestation s’applique à tous les établissements, autorisés ou non par le Commissariat général au Tourisme (CGT) à utiliser une dénomination protégée.

    Celle-ci doit permettre au bourgmestre de chaque commune de tenir à jour un cadastre des établissements touristiques sis sur le territoire de sa commune, dont il assume seul la responsabilité de la sécurité en cas de sinistre dû à une imprévoyance.

    À ce propos, le CGT proposera prochainement un logiciel informatique, au bénéfice des communes, qui leur permettra de disposer d’un tableau muni d’un échéancier afin de gérer dans chaque commune de Wallonie le parc des hébergements touristiques au départ des Attestations Incendie. Ce logiciel sera relié à la banque de données du CGT, assurant une mise à jour permanente. Ce travail devrait aboutir fin d’année et renforcer encore les démarches menées en matière de sécurisation.