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Le redémarrage fastidieux de l'économie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 260 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 16/06/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    L’UWE enregistre un regain d’optimisme : « Pour que celui-ci se traduise dans des chiffres à la hausse, il faudrait que la reprise ait un peu plus de consistance. On est en tout cas bien loin d’une perspective de reprise économique flamboyante : l’horizon se débouche, mais la prudence reste de mise ».

    La question soulevée par l’UWE se pose encore de façon plus aigüe si on la pose dans un contexte « comment est-ce que la reprise se traduit en emplois supplémentaires ? »

    En effet, les tendances, certes positives, restent très faibles et très fragiles. La forte baisse du prix de l’énergie constitue un atout pour la compétitivité. Et celle de l’euro devrait avoir un effet positif sur l’activité des entreprises wallonnes actives à l’international. La BCE mène une politique monétaire plus expansionniste, ce qui devrait évidemment soutenir la croissance.

    S’il y a redémarrage, c’est donc essentiellement dû à des facteurs macro-économiques sur lesquels nous n’avons aucune influence. Ce n’est donc pas du mérite wallon, mais l’effet de la conjoncture de paramètres mondiaux/européens.

    Par contre, les principaux pays d’exportation de la Wallonie, que sont l’Allemagne et la France ont tous deux connu une année 2014 difficile. Ceci dit, la confiance semble y revenir, certes timidement en France, mais de manière plus accélérée en Allemagne.

    Ce qui fait dire et répéter que le meilleur programme de relance économique de la Région wallonne est écrit à Berlin et à Paris !

    Ne faut-il dès lors intensifier les missions en termes de commerce extérieur à l’adresse de l’Allemagne et de la France ?
  • Réponse du 01/07/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Selon les statistiques de la Banque Nationale de Belgique, les exportations wallonnes se sont élevées à 42,3 milliards d’euros en 2014. Cette hausse constitue un record en termes de montant annuel exporté et représente une croissance de 4,9 % par rapport à 2013. L’augmentation est la plus forte depuis 2011, année qui avait vu nos exportations croître de 6,6 %. La hausse confirme que le commerce extérieur wallon a bien résisté au ralentissement de l’activité économique mondiale durant la majeure partie de l’année dernière.

    Malgré l’incertitude qui a plané sur la conjoncture mondiale l’année dernière, les exportations wallonnes, avec une croissance de 4,9 %, devancent facilement en 2014 les performances exportatrices de toutes les régions qui font partie de notre panier habituel de comparaison ou « benchmarking ». La Wallonie se positionne devant les résultats à l’exportation de l’Allemagne (+3,7 %), de la Flandre (+1,4 %), de l’Union européenne des Quinze (+0,9 %), des Pays-Bas (+0,4 %) et de la France (-0,3 %). Sur une plus longue période, de 1996 à 2014 – ce qui permet de dégager des évolutions structurelles – la Wallonie, avec une croissance moyenne de 6,0 % de ses exportations, n’est devancée que par l’Allemagne (+6,3 %) et les Pays‑Bas (+6,2 %). Elle se maintient toujours au-dessus des prestations de la Flandre (+5,6 %), de l’Union européenne des Quinze (+5,3 %) et de la France (+4,0 %).

    Dans la continuité de l’année 2013, nos exportations au sein de l’Union européenne des Vingt-huit ont augmenté de 5,9 % en 2014, et cela malgré le ralentissement de la croissance depuis le deuxième trimestre 2014 dans les grandes économies du cœur de la zone euro comme l’Allemagne, la France et l’Italie, entraînée par la faiblesse des investissements et de la production.

    En dépit de cet environnement moins porteur, parmi nos 10 plus importants partenaires commerciaux en Europe, nos ventes se sont bien développées en Autriche (+13,1 %), au Royaume-Uni (+10,8 %), en France (+9,8 %), notre premier client étranger, aux Pays-Bas (+5,7 %), en Allemagne (+5,1 %) et en Espagne (+4,7 %).

    Consciente de l’importance des marchés limitrophes pour les entreprises wallonnes, puisque celles-ci assurent leur développement à l’export par cercles concentriques, l’AWEx oriente chaque année 35% de son programme d’actions vers l’Union européenne des Quinze.

    Qu’il s’agisse de missions, de journées de contacts, d’invitations de grands donneurs d’ordre ou encore de participations collectives à des salons internationaux, les opportunités ne manquent pas aux entreprises pour prospecter ces marchés avec un accompagnement adéquat.

    La France et l’Allemagne sont respectivement le premier et le second marché d’exportation des entreprises wallonnes. Un grand nombre d’actions y est donc organisé. En France, pays de destination par excellence des primo-exportateurs wallons, entre 20 et 25 actions sont mises en œuvre par an. En Allemagne, l’AWEx met en œuvre entre 15 et 20 actions par an, dont des participations collectives aux grands salons internationaux qui drainent un public non seulement allemand, mais également international. Ces salons constituent donc, pour nos entreprises, une plateforme des plus intéressantes afin d’engager une diversification géographique.