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La fermeture des aubettes du TEC destinées à la vente de tickets aux usagers

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 603 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/06/2015
    • de GERADON Déborah
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Un article paru dans la presse le 6 juin dernier faisait état de la grogne des libraires à la suite de la fermeture des aubettes du TEC destinées, entre autres, à la vente de tickets aux usagers.

    Depuis la disparition des aubettes du TEC, ce sont les libraires qui sont mis à contribution. En effet, ces derniers, sous la pression de leurs grossistes, ont accepté de vendre des cartes du TEC, et ce, en ayant l'espoir que cette clientèle profiterait également à leurs commerces.

    Malheureusement après quelques semaines d'expérience, il n'en est rien. Le retour financier pour les librairies est loin d'être aussi réjouissant qu'annoncé : la marge bénéficiaire sur la vente des cartes n'est que de 3 %, soit 0,26 euro par carte de 8,8 euros et surtout, même si les usagers se ruent par centaines dans les commerces, ils n'achètent rien d'autre pour la grande majorité d'entre eux.

    Par contre, le travail et les sommes brassées par les libraires sont nettement plus conséquents. Rien qu'en mai, une librairie liégeoise a délivré plus de 1.500 titres de transport pour un montant de 13.200 euros avec une marge bénéficiaire de 374 euros.

    Certains libraires ont dès lors décidé de majorer le prix de vente de ces cartes de 0,15 euro, ce qui a, on s'en doute, déplu aux clients qui en ont averti les TEC. Résultat : le grossiste a cessé d'approvisionner certains libraires.

    Dès lors un mouvement de groupe s'est créé et l'ensemble des librairies a décidé de ne plus vendre de tickets de transport du TEC.

    Nous sommes face à deux problèmes : la contestation de ces commerçants et dorénavant de nombreux usagers n'ont plus la possibilité d'acquérir des titres de transports du TEC.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire quelles sont ses intentions afin de solutionner ces deux problèmes ?
  • Réponse du 25/06/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    À côté des nouveaux canaux électroniques proposés à la clientèle grâce au nouveau système billettique, la Société régionale wallonne du transport a également décidé de développer un réseau de prévente, les POINTS TEC.

    La SRWT a ainsi conclu un contrat-cadre de distribution avec trois grossistes et le réseau de POINTS TEC a été lancé en septembre 2013. Un an après, les résultats étaient encourageants : 4 millions d’euros de titres achetés (au lieu de 2 millions auparavant) dans 1634 commerces (au lieu de 500 auparavant), et cela pour un coût opérationnel identique.

    Des libraires liégeois jugent aujourd’hui que leur commission est trop faible et ont donc décidé de ne plus vendre ces titres de transport.

    S’il ne revient pas à la SRWT de négocier avec les grossistes le niveau de commission des libraires, il convient toutefois de signaler que la commission négociée entre les grossistes et les libraires est supérieure à celle octroyée par le TEC jusqu’au lancement du nouveau système en 2013 dans sa relation directe avec les libraires.

    D’autre part, la politique appliquée par les grossistes vis-à-vis de leurs clients (en termes logistique et financier) n’a pas changé depuis le lancement du réseau des POINTS TEC en septembre 2013.

    Actuellement, 28 POINTS TEC au centre de Liège vendent à leur satisfaction et celle de leurs clients les tickets jetables sans contact.