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L'apiculture en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 277 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/06/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    30% de l'alimentation humaine et 84% des espèces cultivées dépendent directement des pollinisateurs, ce qui représente +/- 153 milliards d'euros par an. Un tiers de notre alimentation est directement tributaire de cette action de pollinisation !

    La biodiversité procure de nombreux services : production d'oxygène, pollinisation, production de biomasse, épuration des eaux, préservation des sols, production d'aliments, préservation des espèces, qualité de l'eau, régulation du climat, fertilité des sols, production de nourriture, médicaments, matières premières, bien-être, culture.

    Par an, une colonie d'abeilles crée et préserve 700 hectares de biodiversité.

    Spadel, UCB, Vandeputte, EDF Luminus, et bien d'autres ont déjà conclu un partenariat avec BeeOdiversity. Les ruches sont placées sur les sites entretenus par BeeOdiversity.

    Les abeilles collectent une multitude de données très utiles pour suivre l'état de l'environnement.

    Sur base de ces informations, BeeOdiversity établit un tableau de bord de l'environnement. Rien que la capacité de survie des abeilles est un excellent indicateur de la situation générale de l'environnement. La biodiversité est gravement menacée. Les scientifiques estiment ainsi que 20 % des 55.000 espèces recensées en Belgique auront disparu d'ici 2025. Cette perte pourrait s'accroître jusqu'à 50 % en 2050. Il est donc temps d'agir !

    Puis-je donc demander à Monsieur le Ministre de nous indiquer et, si possible, de quantifier les résultats engendrés par le plan Maya ?

    En 10 ans, quelle est l'évolution du nombre de ruchers présents en Wallonie ?
  • Réponse du 13/07/2015
    • de COLLIN René

    Lancé en 2011, le Plan Maya a pour objectif de sauvegarder les populations d'abeilles et d'insectes butineurs en Wallonie. Ce plan s’intègre dans une réflexion globale qui permet à la nature de reprendre ses droits : « Le Réseau Wallonie Nature ». Ce Réseau propose, par diverses fiches actions, de réintégrer la nature partout et par tous.

    En 2011, 162 communes s’engageaient à travers la charte Maya. En 2012, 41 communes rejoignaient le label, soit un total de 203 communes MAYA. En 2015, un nouvel appel a été relancé et 2 communes vont rejoindre la dynamique : Chièvres et Sprimont.

    En termes de plantations, sur les trois premières années d’engagement, ce ne sont pas moins de 7652 ares de prairies fleuries, 5865 arbres fruitiers, 11 892 arbres d’alignement et 185 523 plants de haies mellifères, qui ont été implantés sur le territoire wallon.

    Aux côtés des 205 communes Maya, ce sont également trois provinces (Province du Luxembourg, Province de Namur et la Province de Liège) qui se sont engagées dès 2012, puis des particuliers, dès 2013, à travers l’opération « Jardins Maya ». Plus de mille citoyens participent, dans leur jardin, à la sauvegarde des insectes pollinisateurs, en bannissant l’usage des pesticides et en implantant un couvert mellifère (au minimum 10 ares de prairie fleurie).

    Concernant les ruchers, les chiffres sont plus difficiles à trouver pour une raison très simple, le nombre de détenteurs de colonies d’abeilles en Wallonie ne l’est pas non plus. Seuls environ 25 % des apiculteurs wallons seraient enregistrés auprès de l’AFSCA.

    Je renvoie également à mes réponses du 29 juin 2015 suite aux questions orales de M. Courard, intitulée « La création d’un fonds sanitaire pour les abeilles » et de M. Henry, intitulée « Les pertes dans les colonies d’abeilles en Wallonie » sur ce thème.