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Les résineux en Région wallonne

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 278 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/06/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le Code forestier a fixé un équilibre statistique idéal entre les résineux et les feuillus. Il se situait à 47 % de résineux pour 53 % de feuillus.

    Depuis dix ans, l'évolution a été nette. Les feuillus ont gagné 5 % de présence, soit 12.300 hectares et les résineux sont descendus à 43 %. Le taux d'exploitation des résineux, l'arrivée à maturité de nombreuses parcelles et les non-replantations en sont les causes principales. Il semblerait qu'on coupe plus de résineux que la forêt ne grandit ou ne se régénère. A terme, cela posera de sérieux problèmes.

    Sur les dix dernières années, on retiendra une stabilité des surfaces de hêtraies et de chênaies, mais une extension des peuplements de feuillus dits précieux et des feuillus en mélanges (+ de 15.000 hectares pour les deux). En résineux, on l'a dit, la surface de la pessière a fondu de 25.600 hectares. L'épicéa, planté dans l'après guerre, représente encore 40 % du capital ligneux, pour 20 % au chêne et 14 % au hêtre. Ce trio constitue donc près de 75 % de la matière forestière wallonne.

    Si le feuillus prend de plus en plus d'espace, cela n'entraine pas d'appel du style que les scieries de feuillus aient un meilleur accès à la matière première. Au contraire, le feuillus est exporté en grandes quantités, car les prix deviennent inabordables pour nos entreprises de ce secteur. Y a-t-il un moyen d'améliorer l'accès de nos entreprises à cette matière première, afin de sauvegarder, voire de créer des emplois dans un secteur de plus en plus stratégique pour le redéploiement industriel de la Wallonie ?

    Au niveau des résineux, on constate que lorsqu'il est utilisé en construction, c'est pour des panneaux secondaires. Les rares fabriquant de meubles qui nous restent importent du sapin scandinave considéré de meilleure qualité. Comme améliorer la qualité de notre production ?
  • Réponse du 13/07/2015
    • de COLLIN René

    L’Office économique wallon du Bois travaille aux possibilités d’améliorer l’accès de nos entreprises à cette matière première qu’est le bois. Pour ce faire, il agit sur trois volets essentiels : l’approvisionnement proprement dit (ventes de gré à gré), l’amélioration de la compétitivité des entreprises wallonnes (développement de produits innovants) et l’amélioration de la commercialisation des produits (coaching de chefs d’entreprises, recherche de nouveaux marchés, …).

    Les scieries de résineux consomment environ 2 500 000 m³ de grumes contre environ 500 000 m³ pour Spanolux, notre seule usine de panneaux MDF. La grande majorité de nos grumes sont donc destinées au sciage. À titre d’information, 56 % des sciages vont vers des usages structurels. Leur qualité est reconnue hors de nos frontières, car 70 % de ces sciages sont exportés (France, Pays-Bas, Angleterre, Irlande, …). En outre, 60 % du bois résineux utilisé par les constructeurs wallons de maisons en bois provient de Wallonie, signe de la confiance et de l’intérêt que suscite le résineux wallon.

    Selon l’Inventaire forestier wallon, dressant un bilan global de la situation de nos forêts sur une période de 1994 à 2012, la qualité de nos résineux ne semble pas être problématique. En effet, près de 84,2 % des épicéas sont d’excellente qualité.

    Cependant, l’utilisation du résineux par l’industrie du meuble en Wallonie est assez marginale par rapport aux feuillus et surtout aux panneaux. L’industrie du meuble n’utilise pas d’épicéa et très peu de pin sylvestre.

    Enfin, en ce qui concerne l’amélioration de la qualité de notre production (produit fini), l’utilisation du marquage CE (classement des bois de structure selon leur résistance mécanique), qu’encourage l'Office, contribue à garantir la qualité mécanique de nos productions.

    Le développement des techniques de tri des bois, de purge des défauts et de reconstitution conduit à la production d’éléments de qualité très contrôlée tels que : bois massif abouté (BMA), bois lamellé-collé (BLC), bois massif contrecollé (BMC), …