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Les alcolocks

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 647 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/06/2015
    • de MAROY Olivier
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Chaque année, plus de 5.400 accidents corporels impliquent au moins un usager sous l’influence de l’alcool, soit plus de 12 % des accidents. Un accident corporel sur 8 est dû à l’alcool. Entre 1h et 5h du matin, 1 accident corporel sur 2 est dû à l’alcool.

    J’ai lu une interview intéressante d’un multirécidiviste auquel le juge a ordonné de placer un alcolock sur sa voiture. Il en disait tout le bien qu’il pensait de cet appareil. Manifestement, cela lui a permis de comprendre et mieux gérer sa consommation d’alcool. La meilleure preuve, c’est qu’il a acheté lui-même cet appareil afin de le garder en permanence dans sa voiture, après la période sanctionnatrice.

    Les juges s’intéressent de plus en plus à cet appareil. Son coût de 3000 euros est un investissement qui peut s’avérer payant, lorsqu’il sauve des vies. Ne pourrait-on pas imaginer une plus grande utilisation de cet appareil dans notre Région ?

    Nous ne sommes pas obligés d’attendre la décision d’un juge pour installer pareil outil dans une voiture ou un camion. Cela pourrait se faire de manière volontaire, ou par l’employeur.

    Au sein même de notre administration, Monsieur le Ministre sait-il si des cas d’alcool au volant ont été recensés au cours de ces deux dernières années ?

    Peut-être la justice hésite-t-elle dans certain cas d’installer un alcolock à cause de son coût. Mais peut-être aussi que notre Région pourrait investir dans cet appareil et les mettre à disposition pour sécuriser nos routes et éduquer nos concitoyens moins responsables.

    Qu’en pense Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 10/07/2015
    • de PREVOT Maxime

    L’éthylotest antidémarrage peut être un outil intéressant dans le cas notamment de multirécidiviste.

    Cependant, la conduite d'un véhicule est une question de techniques, mais également de compétences, de comportements et d'attitudes responsables.

    C'est pourquoi, il s'agit de ne pas déresponsabiliser certains qui se retrancheraient derrière l'éthylotest plutôt qu'à une auto-évaluation.

    C'est au conducteur à prendre la décision et être responsable. L'éthylotest est plutôt à utiliser comme une aide à la décision ou un outil afin de reprendre le contrôle face à l'alcool.

    Le fait que l'usage d'un éthylotest antidémarrage fasse partie de la panoplie des peines judiciaires est donc une bonne chose. Cela s'inscrit dans le cadre d'une peine individualisée ou la personne est prête à prendre part activement au programme de suivi.

    Notons que les aptitudes à la conduite (perception, évaluation et décision) et les facteurs susceptibles de dégrader ces aptitudes font déjà partie du programme de formation comme les effets liés à l'alcool, les drogues et les médicaments, les états émotionnels et la fatigue.

    L'alcool n'est qu'un élément parmi d'autres facteurs de dégradations des aptitudes à la conduite. Il ne faut pas négliger l'usage de la drogue et les effets des médicaments.