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L'alternative au mazout

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 473 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/06/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Laurent Minguet, président du cluster tweed, n’est pas pour une subsidiation à tout prix du renouvelable. « Il faut plutôt trouver les filières dans lesquelles il sera naturellement plus avantageux d’investir » dit-il. Le renouvelable est plus cher ? Non. Le kWh pellet est moins cher que la chaudière à mazout.

    En Wallonie, 500.000 maisons sans accès au gaz sont chauffées au mazout. Le bénéfice ici, ce serait de se chauffer aux pellets. Certaines choses coûtent moins cher aux Wallons et profitent aux entreprises wallonnes, sans avoir à chasser les subsides.

    C’est très bien, sauf que le raisonnement présente une faiblesse, à savoir l’approvisionnement en matières premières. En effet, les forêts wallonnes produisent chaque année +/– 4 millions de m3 de matières premières qui doivent alimenter des industries du bois, du papier, de l’emballage, de la construction, des panneaux … et de l’énergie. Sauf à vider progressivement toutes les forêts, il faudra concevoir une politique qui vise la modération en termes de consommation du bois.

    Monsieur le Ministre en a-t-il tenu compte lors de la conception du mix énergétique renouvelable ?
  • Réponse du 04/09/2015
    • de FURLAN Paul

    Dans la conception du mix énergétique renouvelable, j’ai posé plusieurs hypothèses sur la filière « bois ».

    D’une part, pour atteindre les objectifs de 13 % d’énergie renouvelable en Wallonie à l’horizon 2020, j’ai voulu baliser au mieux la contribution de la filière bois, tout en respectant les valorisations matières actuelles de cette biomasse. En effet, les scénarios envisagés sont basés sur une contribution maximale des connexes de bois de la filière bois wallonne à des fins énergétiques. Mon souhait est que le recours à la biomasse bois doit toujours se faire de manière raisonnée afin de garantir la pérennité des ressources potentielles, de poursuivre les utilisations matières ou autres actuelles et de viser les meilleurs rendements énergétiques.

    D’autre part, en dissociant ce combustible entre le local et l’importé, j’ai tenu compte des limites de notre potentiel wallon dans ce domaine.