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Une meilleure cohérence des politiques walllonnes au niveau de la recherche dans le secteur de l'agro-alimentaire

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 269 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/06/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    J’apprends que les contrats des chercheurs actifs dans la recherche concernant la valorisation des denrées alimentaires (la matière première comme le lait ou la viande) sont généralement renouvelés après un délai d’attente de 2 à 3 mois. Et s’ils sont renouvelés, ils le sont pour une durée limitée à 3 mois (ex. Centre wallon de recherches agricoles à Gembloux).

    Il s’ensuit que des chercheurs se posent la question de savoir quand et où ils peuvent continuer leur travail, alors que le travail de recherche est essentiel pour mener la Wallonie sur la voie de l’industrialisation.

    Et c’est d’autant plus vrai dans le secteur de l’agro-alimentaire, un des pôles de compétitivité, sachant qu'en moyenne 50 % du lait produit en Wallonie sont exportés pour être valorisés ailleurs.

    Ne devons-nous pas davantage investir dans la recherche et être plus offensifs quant au renouvellement des contrats ? Pourquoi ne pas donner des contrats à plus long terme et ainsi mieux stabiliser la situation professionnelle des chercheurs ?
  • Réponse du 02/03/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le secteur agroalimentaire a été identifié comme prioritaire par le premier plan Marshall. Il fait d’ailleurs partie des 6 pôles de compétitivité que le Gouvernement entend continuer à promouvoir.

    L’innovation dans le secteur est bel et bien présente. Le Gouvernement a d’ailleurs labélisé deux des projets présentés par le pôle de compétitivité Wagralim dans le cadre du treizième appel à projets des pôles en juillet dernier.

    Depuis la création du pôle de compétitivité, l’on peut compter de nombreux projets qui ont vu le jour grâce à l’action de Wagralim et du Gouvernement.

    Pour le secteur laitier, vu la fin des quotas à l’exportation, il est très important pour les producteurs de notre région de pouvoir écouler leur produit localement. C’est pourquoi le pôle WAGRALIM, afin de mener l’innovation dans la diversification de l’offre wallonne de produits laitiers, mène une série d’actions. La principale réside dans le projet LAITHERBE, qui s’est terminé il y a quelques mois et qui fait interagir notamment :
    * Une coopérative laitière ;
    * Une fromagerie ;
    * Un fabricant d’aliments ;
    * Le CRA-W ;
    * Les universités ;
    * Des fermes pilotes.

    Ceci afin de garder un maximum de la production régionale sur le territoire.

    De nombreux chercheurs dans ce secteur bénéficient du soutien du Gouvernement, que ce soit au niveau du Plan Marshall, des fonds européens ou encore des subsides pour les recherches au sein des Universités.

    Au Centre wallon de Recherches agronomiques de Gembloux, ce ne sont pas moins de 220 projets de recherches dans le secteur qui sont en cours actuellement. Ces projets concernent non seulement de la recherche fondamentale en agronomie, mais également des projets de formation envers les agriculteurs, ou encore les agronomes eux-mêmes. Ces projets mobilisent quantité de chercheurs et certains y sont engagés depuis de nombreuses années.

    Le Ministre de l’Agriculture dispose de la tutelle sur le Centre wallon de Recherches agronomiques et des quelque 200 personnes qui y sont employées. Notamment des chercheurs. La question des contrats du personnel qui y est employé n’entre dès lors pas dans les compétences du Ministre de l’Innovation.