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La localisation du stade national

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 294 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 01/07/2015
    • de MARTIN Nicolas
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Nous venons d'apprendre qu'un accord définitif était finalement intervenu entre la Ville de Bruxelles, le RSC Anderlecht et Ghelamco-BAM dans le dossier du stade national qui remplacera à terme le stade Roi Baudoin. Ce nouveau stade a donc pour vocation d'accueillir les plus grands événements sportifs du pays. Force est cependant de constater qu'à l'instar d'autres infrastructures "nationales" d'envergure, tel l'aéroport de Bruxelles national, celui-ci est également situé en Flandre. Pour l'expliquer, l'un des arguments repris par les porteurs de ce projet se concentre sur l'espace disponible. Si l'on en croit la presse, ce projet nécessitera par ailleurs plusieurs centaines de millions d'investissements publics en matière de routes et de connexions en transports en commun (métro).

    Même si on peut comprendre la nécessité de repenser le plateau du Heysel, on remarque qu'une fois de plus, le réflexe qui a prévalu dans le chef des autorités bruxelloises pour trouver une solution de rechange à la localisation d'une infrastructure d'envergure nationale a été de se tourner vers la Flandre. Bien sûr, les terrains visés sont propriété de la Ville de Bruxelles. Mais il aurait sans doute été possible de trouver des solutions en Brabant wallon, celui-ci ne manquant pas de lieux potentiellement intéressants.

    La localisation du stade national en Flandre aura des conséquences directes sur le tissu économique flamand (en termes d'investissements, d'emplois créés, de retombées fiscales, d'effets indirects sur le commerce, etc.). On peut donc légitimement s'étonner de ce choix, d'autant plus que la Région flamande ne s'est pas illustrée jusqu'ici par sa volonté de respecter le statut régional de Bruxelles ou ses intérêts économiques et commerciaux (on peut à cet égard penser à la course de vitesse que se livrent les deux Gouvernements régionaux sur la création de centres commerciaux gigantesques dans le Nord Est de Bruxelles).

    Ainsi, je souhaiterais connaitre le sentiment de Monsieur le Ministre à ce sujet. La Wallonie et son gouvernement ont-ils été impliqués de quelque manière que ce soit dans les discussions préalables aux accords dévoilés la semaine dernière? Des contacts préalables avaient-ils été pris avec la Wallonie ou les autorités bruxelloises ont-elles privilégié un dialogue singulier avec la Flandre ? Autrement dit, ce nouveau stade a-t-il de national autre chose que son nom?

    La nécessaire solidarité Wallonie-Bruxelles autrefois régulièrement évoquée par les autorités bruxelloises ne nécessitait-elle pas des contacts préalables entre le Gouvernement wallon et les pouvoirs publics bruxellois, à l'initiative de ces derniers ?
  • Réponse du 14/08/2015
    • de COLLIN René

    Comme j’ai déjà pu à maintes reprises le confirmer, ni la Wallonie, ni la Fédération Wallonie-Bruxelles n’ont été de près où de loin associées à une quelconque réflexion qui s’est confinée à l’espace bruxello-bruxellois. Je ne peux que le regretter.

    Il conviendrait d’ailleurs de ne plus d’associer le qualificatif national à ce projet puisque le business plan démontre clairement maintenant qu’il s’agit d’un stade au profit du RSC Anderlecht.

    En outre, l’Union belge s’est retirée depuis plusieurs mois du montage financier et opérationnel du projet et donc ne sera qu’un locataire exceptionnel. Gérard Linard, le CEO, m’a toujours confirmé que les Diables n’évolueraient dans ce stade que si l’opération était rentable.

    Le projet a été essentiellement piloté par la Ville de Bruxelles qui a décidé d’implanter ce stade sur un terrain lui appartenant, mais étant situé en Région flamande.

    Je ne peux que regretter l’absence de concertation pour une décision qui devrait, en plus, entraîner la disparition ou l’exportation du Mémorial Van Damme…