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La sécurité des motards

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 676 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/07/2015
    • de COLLIGNON Christophe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Après un lobbying important auprès du Gouvernement , il semblait acquis que des personnes chargées spécifiquement de la sécurité des motards sur nos routes seraient désignés au sein du personnel existant. Leur rôle serait d'examiner les différents travaux en se mettant dans la peau d'un motard et de veiller à ce que les nouveaux aménagements (bordures, glissières, îlots, ...) correspondent bien à la sécurtité des motards.

    Un "monsieur moto" régional, membre de Fédemot, avait d'ailleurs été désigné à l'époque.

    Qu'en est-il de ce dossier ? Les "monsieur moto" sont-ils toujours d'actualité ? Combien sont-ils? Quel est leur rôle exact? Quelles sont les autres mesures prises quant à la sécurité des motards ?
  • Réponse du 10/07/2015
    • de PREVOT Maxime

    Avant tout, il est bon de rappeler les enjeux de la sécurité des motards.

    Le nombre de motards tués a diminué ces dernières années : -33 % en 4 ans, - 45 % en 10 ans. Les motocyclistes restent néanmoins des usagers courant un risque important d’accident. Ils représentent moins de 1 % du trafic, mais 14 % des tués.
    Plusieurs études (dont l’étude MOTAC de l’IBSR) arrivent à la conclusion que l’infrastructure est très faiblement impliquée lors d’un accident mortel. D’autres paramètres entrent en considération. On peut citer les trois principales raisons en cause dans les accidents concernant des motards :
    1. Les motards sont des usagers de la route moins facilement repérables ;
    2. La vitesse excessive ou inadaptée ;
    3. La vulnérabilité.

    Pour améliorer la sécurité routière (quel que soit le type d’usager), il faut agir sur différents axes : éducation, formation, sensibilisation, répression, véhicule et infrastructure.

    Suite à la sixième réforme de l’État, la répartition des compétences en matière de sécurité routière a évolué en Wallonie. Ainsi, sans entrer dans les détails, l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) est compétente en matière de sensibilisation. La DGO2 est compétente en matière de véhicules (contrôle technique et homologation), d’éducation (dans les écoles) et de formation (permis de conduire). La DGO1 est compétente en matière d’infrastructure. Il faut ajouter à cela, le rôle de la police en matière de prévention et de répression ainsi que le rôle des associations comme FEDEMOT ou encore la FBMC avec qui j’ai conclu récemment une convention de partenariat également.

    Je confirme que la fonction de Monsieur ou Madame « Moto » existe toujours. Il y a un Monsieur moto régional et un monsieur ou une madame « Moto » dans chaque Direction territoriale des routes. Ces personnes, membres de la DGO1 assument au mieux leur rôle dans le respect des compétences qui leurs sont attribuées, à savoir l’infrastructure.

    De nombreuses actions ont été réalisées par les messieurs ou mesdames « moto » et plus largement la DGO1 concernant les motocyclistes :
    * Publication d’un guide sur les « recommandations pour la prise en compte des deux-roues motorisés dans les aménagements et la gestion des infrastructures » (disponible gratuitement sur le site des routes) ;
    * Placement de panneaux de sensibilisation sur une quarantaine de tronçons de route en concertation avec les zones de police qui elles, effectuent des actions de prévention et de contrôles sur ces mêmes axes ;
    * Mise en place d’un guichet unique pour recueillir les plaintes des motards (moto@spw.wallonie.be) ;
    * Prise en compte des motocyclistes au même titre que les autres usagers dans les audits de sécurité réalisés conformément au Décret sur la gestion de la sécurité des infrastructures routières,
    * Formations en matière de sécurité des infrastructures routières ;
    * Mise en place systématique de glissières moto ; dans tous les nouveaux aménagements, tel que je l’ai décidé au début de mon mandat
    * Etc…

    Les actions sur tous les axes, à savoir, l’infrastructure, l'éducation, la formation, la sensibilisation, la répression et le véhicule, portent pleinement leur fruit et seront poursuivis, en partenariat avec tous les acteurs concernés.