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Les investissements étrangers en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 275 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/07/2015
    • de HENRY Philippe
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    D'après la dernière édition du « Baromètre de l'Attractivité » d'Ernst & Young, les projets d'investissements étrangers en Belgique ont atteint un nombre record pour l'année 2014.

    En Wallonie, pour cette même année, le nombre d'investissements étrangers serait passé de 36 en 2013 à 55 en 2014.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette augmentation des investissements ?

    Peut-il traduire ces investissements en chiffres pour les deux années citées ?

    Quels sont les secteurs d'activité qui en ont principalement bénéficié ?
  • Réponse du 06/08/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le « baromètre de l’attractivité de la Belgique » publié par Ernst & Young accorde, en cette période estivale de remise des prix, une distinction toute particulière à la Belgique pour les réalisations d’investissements étrangers dans notre pays en 2014.

    Cela fait maintenant dix ans qu’Ernst & Young établit chaque année une étude visant à déterminer l’attractivité du territoire de la Belgique. Cette étude est quantitative puisqu’elle comptabilise le nombre de projets d’investissements à capitaux étrangers qui se sont installés en Belgique durant les 12 mois précédant sa publication.

    Elle est également qualitative puisqu’elle interroge un panel représentatif d’industriels étrangers sur leur perception de la compétitivité de la Belgique.

    Considérant sa pérennité et la fiabilité des données qui la constituent, on peut convenir que ce « Baromètre » est une référence de qualité reconnue comme telle dans le monde de l’investissement étranger.

    Il semble également important d’évoquer rapidement la méthodologie appliquée pour sélectionner les dossiers d’investissement étranger considérés comme réalisés.

    Tout comme l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements qui est le bras armé de la région dans l’attraction d’investissements étrangers en Wallonie, le Baromètre précité ne tient pas compte des dossiers d’investissement résultant d’une opération de fusion acquisition, des dossiers issus des secteurs financiers, immobiliers, hôteliers et des loisirs.

    En revanche et contrairement aux statistiques wallonnes publiées par l’AWEx, le baromètre ne comptabilise pas les investissements transrégionaux à l’intérieur d’un pays.

    Autrement dit, le cabinet d’audit ne tient pas compte dans ses chiffres des investissements en provenance des régions bruxelloise et flamande du pays à destination de la Wallonie. Ces investissements recèlent une grande importance dans un pays tel que le nôtre et dynamisent notre économie.


    Cette précision justifie la différence entre les chiffres annoncés par l’AWEx et ceux repris par le Baromètre de l’attractivité d’Ernst & Young.

    À l’instar des résultats mentionnés, le ministre de l’Économie constate également une progression significative des résultats des investissements directs étrangers en Wallonie sur les deux derniers exercices.

    Tels que publiés par l’AWEx, 77 dossiers d’investissement de capitaux étrangers ont été concrétisés en Wallonie en 2013. Ils représentent la promesse de création de 1.501 emplois directs et ont apporté 853 millions d’euros dans l’économie régionale.

    En 2014, c’est 113 dossiers, soit une progression de 47 % par rapport à 2013, qui se sont installés ou sont en passe de le faire en Wallonie. Ces dossiers représentent une contribution promise de 1.951 emplois directs, soit une progression de 30 %, et ont apporté à l’économie régionale plus 640 millions d’euros.

    Si on considère le nombre d’emplois directs générés, les principaux secteurs bénéficiaires de ces investissements en 2014 sont :

     la logistique et les services de distribution, totalisant 722 emplois ;

     l’aéronautique et le spatial, avec 255 emplois directs ;

     la chimie fine, avec 200 emplois ;

     l’agro-industrie, qui comptabilise 146 emplois ;

     les sciences du vivant, comptant 139 emplois ;

     le secteur du génie mécanique, qui contribue à une centaine d’emplois directs.

    Ainsi, les secteurs des pôles de compétitivité concentrent l’essentiel de l’emploi généré par ces investissements transnationaux en 2014.