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Les différentes structures d'aides à l'emploi

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 241 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/07/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Comme d’habitude l’opposition libérale veut réformer…avec un marteau piqueur. La dernière critique vise les structures actives ou politiques de l’emploi : « Tout ce qui concerne, par exemple, l’emploi et la formation. Il existe tout un tas de structures qui partent d’une bonne intention, où les gens sont motivés, mais certaines font doublon. Je pense au MIRE (Missions régionales pour l’emploi), au FOREm, aux entreprises de formation et de réinsertion par le travail, etc. Il y a aussi trop d’outils financiers, c’est excessif et cela fait longtemps que nous le disons. Le train de vie de la Région est trop élevé ».

    S'il y a des structures différentes qui aident les chômeurs à s’intégrer dans le marché de l’emploi, il y a, certes, l’une ou l’autre que l’on peut fusionner, mais de là à détruire des structures qui répondent aux particularités des différents publics ou des différentes sous-régions, n’est-ce pas faire un pas trop loin ?

    Et comment interpréter ces propos qui contrastent très fort avec d’autres, notamment lorsqu’il s’agit de réclamer des moyens en plus pour telle ou telle structure ?
  • Réponse du 05/08/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Les opérateurs publics et privés intervenant dans l'accompagnement socioprofessionnel et la formation des demandeurs d'emploi sont effectivement variés et développent des approches diversifiées afin de répondre aux besoins, toujours plus prégnants, des demandeurs d'emploi. Chaque type d'opérateurs organisés ou agréés par les pouvoirs publics intervient avec des missions, des champs d'actions, des types de publics et des méthodologies qui lui sont spécifiques, ce qui rend leur travail complémentaire dans l'accompagnement, la formation et l'insertion des demandeurs d'emploi.

    Les entreprises de formation par le travail et les organismes d'insertion socioprofessionnelle forment les publics les plus fragilisés et éloignés de l'emploi en raison de qualifications et d'expériences professionnelles insuffisantes voire absentes. Ce public peut également se caractériser par des problématiques sociales, financières, de logement ou de santé. Les difficultés motivationnelles dues aux multiples échecs, l'absence de projet professionnel à moyen terme et l'insuffisance de perspectives du marché de l'emploi pour les publics faiblement qualifiés sont des réalités avec lesquelles ces opérateurs doivent travailler au quotidien.

    Les missions de ces opérateurs visent à préparer l'insertion socioprofessionnelle de leurs bénéficiaires, à favoriser la promotion de l'égalité des chances dans l'accès à la formation et à l'emploi, à développer une offre de formation favorisant l'émancipation sociale, individuelle et collective. Si les opérateurs les plus en amont du parcours d'insertion socioprofessionnelle se voient attribuer des objectifs de moyens et non de résultats en termes de mise à l'emploi, c'est précisément pour leur reconnaître cette spécificité tant au niveau des publics qu'ils accueillent que des méthodologies qu'ils adoptent.

    Les EFT se distinguent des OISP principalement par leur méthodologie de formation, qui intègre une mise en situation réelle de travail par la production de biens et de services. Mais les deux dispositifs restent comparables pour le reste. Une harmonisation s'opérera d'ailleurs entre ces deux opérateurs à partir de janvier 2017, avec un seul et même agrément en tant que centre d'insertion socioprofessionnel le.

    Quant aux Missions régionales, elles effectuent un excellent travail d,accompagnement et de mise à l'emploi des publics fragilisés. A la différence des EFT et des OISP, les MIRE ont pour mission non pas de former mais de conduire leurs bénéficiaires vers un emploi durable. Leur mode de subventionnement est d'ailleurs conditionné à une obligation de résultats en termes de bénéficiaires accompagnés et de mises à l'emploi. Les MIRE mobilisent pour cela des méthodologies spécifiques et adaptées, à travers le jobcoaching, la formation alternée et la méthode IOD.

    Je citerai également, parmi d'autres, le travail de I'IFAPME et de son réseau de centres de formation qui, par la méthodologie de l'alternance, forment les jeunes apprentis et les futurs chefs d'entreprise.

    Enfin, le Forem, en tant que service public régional de l'Emploi et la Formation, joue un rôle central de coordination des parcours des demandeurs d'emploi et s,appuie sur l'offre des opérateurs actifs en fonction des besoins qu'il détecte auprès des demandeurs d'emploi. Par l'offre proposée par ses centres de formation et le réseau des centres de compétences, il contribue également à la formation qualifiante des demandeurs d'emploi et à la formation continue des travailleurs en lien avec les opportunités et les évolutions des entreprises et des secteurs.

    Ces structures ne sont dès lors pas redondantes et il ne serait pas opportun de proposer leur fusion. Il convient toutefois de rester attentifs tant dans la coordination des acteurs mobilisés dans l'accompagnement individualisé des demandeurs d'emploi que dans les dynamiques partenariales initiées et développées dans les bassins EFE autour de projets comme les Cités des métiers.