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La fermeture pour raisons de sécurité de la basilique de Saint-Hubert

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 684 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/07/2015
    • de COURARD Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Depuis le 24 juin dernier, la basilique de Saint-Hubert a dû, pour des raisons de sécurité, être fermée temporairement au public, le temps que les travaux de sécurisation soient effectués.

    En effet, une expertise minutieuse a été élaborée par les ouvriers d’une société de Battice, spécialisée dans le travail de la pierre sur les monuments religieux. Au terme de cette inspection, il semblerait que des pierres menacent de s’effondrer, ce qui rend inhérents les risques en ce qui concerne les basses nefs et le déambulatoire.

    La fermeture de cette basilique, qui est un patrimoine d’exception, sera lourde de conséquences pour les Borquins. Immanquablement, et ce n’est pas une donnée nouvelle, ce monument attire en grand nombre les touristes. En outre, ce vestige religieux répond à d’autres fonctions, celles de célébrer les mariages, commémorer les enterrements et d’autres offices et festivités. Plus récemment, des concerts estivaux étaient prévus in situ, mais ils ont été transférés à Marche-en-Famenne et à La Roche. Les désagréments subis pour les citoyens de Saint-Hubert sont donc considérables.

    Par conséquent, je souhaiterais demander à Monsieur le Ministre s’il envisage d’allouer des subsides, relativement urgemment, pour permettre de lancer le plus rapidement possible les travaux nécessaires à la réhabilitation de la basilique pour la rouvrir au grand public ? Par l’affirmative, à hauteur de quel montant et dans quelles échéances ?
  • Réponse du 17/07/2015
    • de PREVOT Maxime

    Le dossier de la basilique de Saint-Hubert est un dossier que je suis de près et dont l’Institut du Patrimoine Wallon (IPW) me tient régulièrement informé. C’est aussi un dossier pour lequel mes services n’économisent pas leur temps. J’en veux pour preuve que c’est l’IPW qui a accompagné la Ville dans tout son processus pour mettre en œuvre les mesures de sécurité qui viennent d’être installées dans le chœur. C’est aussi une architecte de l’IPW qui a aidé à établir les clauses techniques du cahier des charges pour permettre que, dans le cadre de ces travaux, un ingénieur puisse réaliser un état sanitaire du chœur. C’est grâce au fait que l‘entreprise a placé des échafaudages et que les spécialistes ont pu monter voir de près l’état des murs, des colonnes… que l’on a pu constater le mauvais état sanitaire des pierres et l’étendue du problème. C’est à la suite de ce constat qu’un courrier a été adressé par l’IPW à la Ville afin de l’avertir de la situation et du danger qu’elle représente pour la sécurité publique.

    C’est aussi l’IPW qui a accompagné la Ville dans son processus de désignation par procédure européenne d’une équipe d’auteurs de projet qui aura la tâche d’étudier la restauration complète de la basilique.

    Pour la suite, vu l’édifice et vu l’ampleur de la tâche, il est évident que ce dossier de restauration ne pourra s’élaborer très rapidement et c’est une donnée qu’il faut absolument intégrer dans la réflexion générale sur l’accès au public. C’est un édifice religieux qui vit, mais qui présente des risques qui doivent être traités. Un cahier des charges a récemment été préparé par l’IPW pour la pose de filets dans la nef et le transept et dès lors, d’autres interventions ponctuelles auront encore lieu ces prochains mois. Toutefois, une restauration globale prendra plusieurs années.

    L’étude de restauration va démarrer par un relevé complet de l’édifice (intérieur/extérieur) et de toutes ses pathologies. Il reviendra aussi à la Ville de définir les moyens financiers qu’elle souhaite affecter à la restauration. L’édifice étant inscrit sur la liste du Patrimoine exceptionnel de Wallonie, il devrait bénéficier d’un taux élevé de maximum 85 % de subvention à la restauration. Le subside sera calculé sur base de l’estimation du coût des travaux en fin de procédure de certificat de patrimoine. À ce stade-ci, aucun chiffre n’est disponible, mais un tel dossier de restauration représentera plus que probablement plusieurs millions d’euros d’investissement.