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Les dangers des boissons sucrées pour la santé

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 702 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 09/07/2015
    • de ONKELINX Alain
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Récemment, la presse a largement diffusé les résultats d'une étude américaine publiée dans la revue Circulation, qui met en avant les risques liés à la consommation de boissons sucrées. En effet, celles-ci seraient à l'origine de 184.000 décès par an dans le monde. Le sucre, présent dans les nombreux sodas et boissons fruitées, favorise diabète, cancer, obésité et maladies cardiovasculaires.

    Il s'agit ici de la première recherche détaillée au niveau mondial à ce sujet. Cette enquête ne nous permet pas de connaître précisément l'impact de la consommation de ces boissons sur la mortalité en Belgique, mais elle témoigne des risques effectifs qui existent. Dans notre Région, comme partout, les sodas et jus de fruits fortement sucrés sont consommés en grandes quantités et fortement présents notamment dans nos cours de récréation.

    Monsieur le Ministre a-t-il été sensibilisé à ce problème ? Avons-nous des chiffres concernant l'impact effectif de la consommation de ces boissons sur la santé ? Une démarche de sensibilisation au niveau de la Wallonie est-elle envisageable ?
  • Réponse du 20/07/2015
    • de PREVOT Maxime

    Je me permets de nuancer les propos : c’est l’alimentation de manière générale qu’il faut considérer et au-delà de ça, les différents déterminants qui influencent l’apparition de maladies.

    Bien que la publication de cette étude soit intéressante pour sensibiliser à ce sujet, le secteur n’a pas attendu sa publication pour prendre conscience de la nécessité d’enrayer la croissance de ces maladies et de travailler à développer les attitudes saines.

    Je me permets de rappeler les différentes activités actuellement financées en promotion de la santé qui travaillent particulièrement sur les attitudes saines.

    a) Publics cibles : les professionnels de santé (dont les médecins) :
    * Programme de la Fédération des maisons médicales : développement de la qualité des pratiques et lutte contre les inégalités sociales de santé ;
    * L’ASBL Promosanté et Médecine générale : articulation des pratiques préventives en médecine générale avec la promotion de la santé ;

    b) Publics cibles : publics précarisés et les professionnels qui les entourent :
    * L’ASBL De Bouche à Oreille - Li Cramignon : projet de promotion de la santé « alimentation et santé » ;
    * Ville de Mouscron : inégalités de santé ; Qualité de Vie une aspiration pour tous ;

    c) Publics cibles : les jeunes au sein de l’école et les équipes éducatives :
    * L’ASBL Coordination Education Santé : « Alimentation, Santé, Société ». Le projet développe particulièrement des outils à utiliser au sein des écoles.

    Comme je l’ai déjà mentionné lors d’autres réponses, en promotion de la santé, l’approche tente de prendre en considération l’ensemble des déterminants. C’est pourquoi il faut mutualiser les efforts (santé, social, économie, justice, enseignement, etc.) pour agir de manière plus générale que simplement sur les comportements. Cela permet aussi de lutter contre les inégalités sociales de santé.